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L’École polytechnique de Bruxelles fait sa rentrée… climatique !
L’Ecole polytechnique de Bruxelles veut former ses futur-e-s ingénieur-e-s en tant qu’acteurs et actrices de la transition ! Pour cela, l’EPB intègre la question de la transition de façon transversale et cohérente au sein de son cursus. L’objectif est de former des ingénieur-e-s prêt-e-s à répondre aux défis actuels et futurs. L’année académique 22-23 constitue la première phase de concrétisation de cette approche dont l’implémentation est prévue sur plusieurs années.
L’Ecole propose pour la première fois une rentrée climat le 15 septembre pour sensibiliser les nouveaux-elles étudiant-e-s à la problématique de la transition dès le début du cursus. Durant cette rentrée, tous-tes les nouveaux-elles étudiant-e-s participent en petits groupes à l’atelier de la fresque du climat[1]. Cet atelier permet de construire une vision systémique du changement climatique via un jeu de cartes reprenant des informations produites par le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Un deuxième objectif de l’atelier est de de faire réfléchir les étudiant-e-s aux actions qu’ils ou elles peuvent prendre individuellement ou collectivement.
Plus globalement, l’EPB se donne pour objectif que les étudiants aient développé en fin de cursus un ensemble de connaissances et de savoir-faire qui leur permettront de résoudre des problèmes liés à la transition. Cela passe par un renforcement de la contextualisation et de l’explicitation dans les cours existants mais également par l’adoption de méthodes plus actives et innovantes comme la simulation, les jeux sérieux, les projets…
Par exemple, le cours de thermodynamique renommé « systèmes énergétiques : principes de base et technologie durable » (bloc 3) va intégrer un jeu sérieux de 2 jours où les étudiant-e-s devront concevoir un modèle énergétique neutre en carbone pour répondre à la consommation actuelle. Répartis en petits groupes, les étudiant-e-s vont travailler sur des données réelles et propres à un pays européen. Ils et elles vont dans un second temps mettre en commun leurs conclusions pour établir un modèle global viable et neutre en carbone.
Le cours de chimie générale et des procédés (bloc 1) sera revu de façon à expliciter la façon dont les procédés de l’industrie peuvent être optimisés pour minimiser leur consommation d’énergie. En outre, les concepts généraux du génie des procédés seront présentés de façon à mettre en évidence de nombreuses applications utiles de l’ingénierie pour la durabilité.
Les projets intègrent dorénavant une dimension durable : les prototypes doivent être pensés de façon à réduire leur impact sur l’environnement et dans une perspective de fin de vie (réemploi, recyclage…). Des projets visent également explicitement des objectifs de développement durable comme les projets Nord-Sud de l’Ecole. Dans ce cadre, les étudiant-e-s conçoivent un projet qui répond aux besoins d’une communauté d’un pays du Sud. Tous les étudiant-e-s de première année participent également à un jeu sérieux où ils doivent évalués de façon critique l’impact de projets sous de multiples dimensions liées à la durabilité.
Enfin, l’Ecole met en place un cadre pour que les étudiant-e-s puissent être partie prenante et même à l’initiative de ces changements, ce qui est une autre façon d’apprendre à devenir des acteurs-trices de la transition. Par exemple, deux adjointes étudiantes au vice-doyen à la transition participent activement à l’intégration de la durabilité dans les cursus.