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Attentats : pas davantage d’intolérance vis-à-vis des personnes d’origine étrangère

Publié le 29 septembre 2022 Mis à jour le 4 octobre 2022

Deux études montrent que les attentats de Paris et de Bruxelles n’ont pas rendu la population plus intolérante vis-à-vis des personnes d’origine étrangère. Des résultats qui suggèrent une résistance de la cohésion sociale contraire aux objectifs poursuivis par le terrorisme.

Jasper Van Assche - CESCUP (Center for Social & Cultural Psychology), Faculté des Sciences psychologiques et de l'éducation -  étudie les préjugés et les relations entre groupes ethnoculturels.

« J’étais en train de récolter des données parmi les étudiants et étudiantes de l’université de Gand quand les attentats de Paris ont eu lieu. En tant que chercheur, j’ai pensé qu’il serait intéressant de récolter à nouveau ces données après les attentats », explique-t-il.

Cette étude montrera que les attentats n'ont eu aucun effet négatif sur la perception des étudiants vis-à-vis des personnes d’origine étrangère. « Après trois mois, on a même observé une petite augmentation de la tolérance. Néanmoins, il s’agit d’un petit échantillon de jeunes éduqués, politiquement plutôt à gauche : il était donc difficile de généraliser ces résultats à l’ensemble de la population. »


Après les attentats de Bruxelles, une autre étude à propos de la perception de la menace a cependant permis de montrer que cette absence d’ « effet de transfert » sur les personnes d’origine étrangère pouvait être observée au sein d’un échantillon plus diversifié et concernant un événement plus proche géographiquement. « L’objectif des terroristes, qui est de casser la solidarité au sein des communautés, n’est donc pas atteint comme on pourrait le croire », conclut Jasper Van Assche.