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Les Bruxellois loin des institutions internationales ?
Entre l'OTAN et les institutions européennes, Bruxelles est le siège de nombreuses institutions internationales. Une étude Brussels Studies a analysé la perception que les citoyens en ont; si les Bruxellois évaluent positivement la présence de ces institutions internationales, il subsiste néanmoins quelques ombres au tableau.
Les citoyens évaluent positivement la présence de ces institutions internationales sur le plan collectif – et à un degré moindre individuel – au niveau tant matériel (économie, emploi, éducation, biens publics) qu’immatériel (fierté d’appartenance et identité cosmopolite). Il subsiste néanmoins quelques ombres au tableau. Les institutions internationales sont perçues comme apportant aussi des nuisances (risque terroriste, immigration ressentie comme mal intégrée et excessive, sentiment d’aliénation pour une minorité) qui nuancent sans l’infirmer le bilan positif.
Cette analyse sera approfondie. Une étude statistique plus poussée mettra en exergue les logiques de segmentation des Bruxellois dans leur rapport de proximité/distance aux institutions internationales, et notamment comment la jeunesse et la pratique de l’anglais favorisent des interactions plus fréquentes et directes avec ces dernières."La connaissance qu’ils en ont semble limitée et passe majoritairement par les médias. Le Quartier européen, emblématique de la dimension internationale de la ville, est très inégalement fréquenté et, quand il l’est, c’est souvent pour d’autres raisons que la présence des institutions européennes. Au final, il ressort des réponses des citoyens l’image de deux mondes – l’international et le local – qui coexistent et interagissent sans hostilité et à bénéfices mutuels, mais dans une certaine indifférence et sans ne guère s’interpénétrer", souligne François Foret auteur de l'étude.