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Des "mini thyroïdes" produites en boite de pétri
Publié le 18 novembre 2022
– Mis à jour le 18 novembre 2022
Une thyroïde humaine en boite de pétri pour rétablir la production d’hormones chez les patients sans thyroïde? Des chercheurs de l'IRIBHM, Faculté de Médecine décrivent pour la première fois la génération d’organoïdes thyroïdiens humains fonctionnels créés à partir de cellules souches pluripotentes. Un pas notamment vers de nouvelles approches thérapeutiques.
L’ hypothyroïdie congénitale est l'anomalie endocrinienne la plus courante chez le nouveau-né. Elle se traduit par une production insuffisante d’hormones thyroïdiennes (TH) liée à une anomalie du développement de la glande thyroïde et affecte le métabolisme et plusieurs fonctions de l'organisme tout au long de la vie. Un apport insuffisant d'hormones thyroïdiennes au début de la vie entraînera un retard intellectuel et de développement irréversible. De même, l’ablation de la thyroïde par chirurgie, suite à un cancer thyroïdien par exemple, nécessitera comme pour l’hypothyroïdie congénitale, un supplément en hormones thyroïdiennes synthétiques, tout au long de la vie.
La quantité de TH nécessaire varie pendant les périodes de croissance, de puberté et de grossesse. Il n'est pas facile d'assurer un apport exogène adéquat de TH pour répondre à des demandes variables, en raison de l'ajustement temporel effectué par les médecins et du suivi des instructions par les parents et, plus tard, par les adolescents parfois rebelles.
La transplantation d’un organoïde thyroïdien fonctionnel normalement régulé ajusterait l'apport de TH en fonction de la demande physiologique, évitant les conséquences irréversibles d'un apport mal coordonné.
Dans un récent article publié dans la revue Nature Communications, Mirian Romitti, du laboratoire de Sabine Costagliola à l’IRIBHM, Faculté de Médecine et ses collègues décrivent pour la première fois la génération d’organoïdes thyroïdiens humain fonctionnels crées à partir de cellules souches pluripotentes. Ces « mini thyroïdes » produites en boite de pétri s’avèrent capables de produire des hormones thyroïdiennes in vitro. De plus, transplantées dans des souris hypothyroïdiennes, ces organoïdes rétablissent la production d’hormones thyroïdiennes corrigeant ainsi la carence en hormones de ces animaux.
Ainsi, en plus d’offrir un modèle in vitro unique pour étudier le développement, la différenciation et la maturation de la thyroïde humaine, ainsi que pour tester des composés toxiques (comme les disrupteurs endocriniens), ces organoïdes thyroïdiens humains fonctionnels pourraient ouvrir la voie à l'exploration de nouvelles approches thérapeutiques demeurée jusqu’alors inexplorées.
La quantité de TH nécessaire varie pendant les périodes de croissance, de puberté et de grossesse. Il n'est pas facile d'assurer un apport exogène adéquat de TH pour répondre à des demandes variables, en raison de l'ajustement temporel effectué par les médecins et du suivi des instructions par les parents et, plus tard, par les adolescents parfois rebelles.
La transplantation d’un organoïde thyroïdien fonctionnel normalement régulé ajusterait l'apport de TH en fonction de la demande physiologique, évitant les conséquences irréversibles d'un apport mal coordonné.
Dans un récent article publié dans la revue Nature Communications, Mirian Romitti, du laboratoire de Sabine Costagliola à l’IRIBHM, Faculté de Médecine et ses collègues décrivent pour la première fois la génération d’organoïdes thyroïdiens humain fonctionnels crées à partir de cellules souches pluripotentes. Ces « mini thyroïdes » produites en boite de pétri s’avèrent capables de produire des hormones thyroïdiennes in vitro. De plus, transplantées dans des souris hypothyroïdiennes, ces organoïdes rétablissent la production d’hormones thyroïdiennes corrigeant ainsi la carence en hormones de ces animaux.
Ainsi, en plus d’offrir un modèle in vitro unique pour étudier le développement, la différenciation et la maturation de la thyroïde humaine, ainsi que pour tester des composés toxiques (comme les disrupteurs endocriniens), ces organoïdes thyroïdiens humains fonctionnels pourraient ouvrir la voie à l'exploration de nouvelles approches thérapeutiques demeurée jusqu’alors inexplorées.