Des tests de diagnostic rapide plus efficaces grâce aux nanoparticules d’argent

Une équipe de chercheurs a développé des tests rapides immunochromatographiques sur bandelette utilisant des nanoparticules d'argent plutôt que les nanoparticules d'or habituellement utilisées pour ce type de test. Le pari des chercheurs était que cette modification pouvait permettre une meilleure sensibilité des tests et une réduction de leur coût de production. Aujourd’hui, leur travail est publié.

« Les nanoparticules d’argent sont dix fois plus efficaces que les nanoparticules d’or pour absorber la lumière. Par conséquent, on a besoin de 10 fois moins de particules pour réaliser un test et cela va avoir un impact positif sur leur prix», explique Gilles Bruylants de l’Engineering of Molecular NanoSystems.

« Par rapport aux tests basés sur des nanoparticules d'or classiques, notre système à base de nanoparticules d’argent constitue un net progrès, car la limite de détection des IgG anti-SARS-CoV-2 a été réduite d'un ordre de grandeur et des signaux similaires ont été observés avec 10 fois moins de particules », explique Ivan Jabin du Laboratoire de Chimie Organique.

Dans des échantillons cliniques réels, les tests basés sur les nanoparticules d’argent ont donné des résultats impressionnants : une spécificité de 100 % a été observée pour les échantillons négatifs, tandis qu'une sensibilité de 73 % a été déterminée pour les échantillons positifs. Cette avancée ouvre de nouvelles perspectives dans le domaine des tests de diagnostic rapide d’une manière générale.

Ce projet est issu d'une étroite collaboration entre deux laboratoires de l'ULB (Engineering of Molecular NanoSystems laboratory et le Laboratoire de Chimie Organique), Sciensano et deux hôpitaux wallons. Il est l’un des dix-huit projets de recherche à avoir été subventionnés suite à l’appel Covid-19 lancé au sein de l’Université.