Publié le 14 avril 2023 Mis à jour le 14 avril 2023

Nos moyens de paiement n'ont cessé d'évoluer, et ce d'autant plus rapidement pendant la crise de la Covid-19. Ils se sont en effet fortement numérisés : si une majorité des transactions effectuées dans les magasins se font en espèces, leur nombre ne cesse de diminuer et la part des espèces dans la valeur totale des échanges est d'ores et déjà minoritaire. Certains pensent que nous sommes à l'aube d'une "société sans argent liquide", qu'ils considèrent comme une promesse d'efficacité économique et de progrès social. Analyse de Tristan Dissaux dans The Conversation.

Les citoyens vivant dans la zone euro effectuent en moyenne 13 paiements par semaine, tous types confondus. Ils circulent à travers toute une série de canaux et par le biais de différents médias, y compris les espèces, les cartes de paiement et l'Internet.

Nos moyens de paiement n'ont cessé d'évoluer, et ce d'autant plus rapidement pendant la crise de la Covid-19. Ils se sont en effet fortement numérisés : si une majorité des transactions effectuées dans les magasins se font en espèces, leur nombre ne cesse de diminuer et la part des espèces dans la valeur totale des échanges est d'ores et déjà minoritaire. Certains pensent que nous sommes à l'aube d'une "société sans argent liquide", qu'ils considèrent comme une promesse d'efficacité économique et de progrès social.

Individuellement, la plupart d'entre nous peuvent voir des avantages dans la numérisation croissante des paiements. Bien qu'une certaine adaptation puisse être nécessaire, ils semblent souvent plus pratiques, plus rapides et plus sûrs. Dans la zone euro, la moitié des personnes interrogées déclarent aujourd'hui préférer les paiements numériques aux espèces. Mais nous constatons également que ce qui peut être perçu comme plutôt positif pour soi en tant qu'individu ne se traduit pas nécessairement par une vision d'un avenir souhaitable pour la société dans son ensemble.

Parmi les répondants européens, une légère majorité (55 %) déclare qu'il est important ou très important pour eux de pouvoir continuer à payer en espèces à l'avenir. En France, comme dans d'autres pays, l'argent liquide est de moins en moins utilisé, mais 83 % des personnes interrogées se disent préoccupées par la disparition de l'argent liquide.

Pourquoi de telles différences entre les pratiques et les perceptions ?

Une analyse de Tristan Dissaux (CERMi - Solvay Brussels School - E.M.) à lire dans son entièreté (en Anglais) sur The Conversation.