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Le sondeur spatial IASI révèle les principales sources mondiales d’éthylène

Publié le 24 janvier 2023 Mis à jour le 24 janvier 2023

Dans une étude récente, des scientifiques ont montré qu’il était possible, grâce à des données satellitaires (IASI), de cartographier l’éthylène (C2H4), un gaz réactif étroitement lié aux activités humaines.

Au cours de la dernière décennie, d’importants progrès ont été réalisés pour améliorer la surveillance de l’atmosphère terrestre et notre compréhension de l’impact que les activités humaines ont sur la pollution de notre air. L’Interféromètre Atmosphérique de Sondage dans l’Infrarouge, ou « IASI », qui se trouve à bord des trois satellites d’observations météorologiques européens Metop, est un de ces instruments satellites capables de cartographier la composition chimique de l’atmosphère globalement et en temps quasi-réel. Les données fournies par IASI sont exploitées depuis des années à l’ULB par les chercheurs du groupe SQUARES - Faculté des Sciences.  

Dans une étude publiée récemment dans Nature Communications, les chercheurs de SQUARES ont montré qu’il était également possible de cartographier l’éthylène (C2H4), un gaz réactif étroitement lié aux activités humaines. Grâce à ces nouvelles mesures et à une technique innovante permettant d’analyser les données à haute résolution spatiale, les 300 plus importantes sources ponctuelles émettrices d’éthylène sur le globe ont pu être révélées. Les chercheurs expliquent que celles-ci sont souvent associées à la présence d’industries lourdes, notamment de sites pétrochimiques. L’éthylène, qui est dérivé des hydrocarbures (pétrole et gaz) et qui sert de matière première pour la production de plastiques, de polymères, et de nombreux autres biens et matériaux, est en effet le composé organique le plus abondamment produit par l’industrie chimique. D’autres sources ponctuelles d’éthylène identifiées incluent des industries liées à l’exploitation du charbon, comme les cokeries, les sites sidérurgiques et les centrales thermiques. Enfin, certaines mégapoles ont été identifiées comme grandes émettrices d’éthylène en raison de leur forte concentration en activités polluantes (trafic automobile, chauffage domestique, …)

 

Les résultats obtenus sont très importants et permettront, à terme, d’améliorer les inventaires d’émissions des gaz polluants issus des activités humaines