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Les scandales politiques ébranlent la confiance dans les élus locaux

Publié le 8 mai 2023 Mis à jour le 8 mai 2023

Samusocial, « Affaire du Greffier », Publifin, Qatargate... En dix ans, plusieurs scandales ont éclaté en Belgique. De quoi miner totalement la confiance des citoyens dans le monde politique ? Selon les résultats d’une étude menée lors des dernières élections locales à laquelle a contribué Caroline Close, chercheuse au Centre d’études de la vie politique et au Centre de recherche sur le changement social, cette baisse de confiance se note surtout envers les pouvoirs locaux.

A chaque élection, un consortium d’universités belges étudie les comportements électoraux. « Lors des dernières élections communales de 2018, 3.978 électeurs ont ainsi été questionnés à la sortie des urnes . Sur les 40 localités sélectionnées dans notre échantillon, nous avons décidé d’y inclure 9 communes touchées par un scandale politique dans les mois précédent ces élections », indique Caroline Close, professeure en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles, sur le campus de Charleroi.

L’objectif ? Déterminer si ces « affaires » avaient affecté la confiance accordée à l’ensemble de la classe politique, ou si l’influence restait « circonscrite » à l’échelle locale.

« En comparant les communes concernées par un scandale et les autres, nous avons constaté que le degré de confiance des électeurs y était significativement plus bas, et particulièrement la confiance accordée au collège communal et au bourgmestre ».

Aussi, ce sont surtout les élus locaux en lien avec ces « affaires » qui sont les plus touchés, et moins les autres niveaux de pouvoir (régional et fédéral). « Ce n’est pas parce qu’un scandale se produit dans une commune donnée que toute la classe politique en pâtit », résume Caroline Close.