Publié le 29 septembre 2022–Mis à jour le 4 octobre 2022
Les actions violentes illégales perpétrées par des groupes radicaux restent peu tolérées par la population. En revanche, la menace terroriste a rendu le citoyen plus tolérant vis-à-vis de la violence institutionnelle.
Jean-Benoît Pilet, professeur au sein du CEVIPOL (Centre d’Étude de la Vie Politique), Faculté de Philosophie et Sciences sociales, est coordinateur d’un projet de recherches financé par BELSPO qui vise à étudier la radicalisation violente dans le contexte post-attentats. Dans ce cadre, l’équipe de l’ULB a mené en 2019 une grande enquête auprès de 3000 citoyens belges quant à leur perception des actions violentes illégales menées par des groupes radicaux.
« Les actions comme les occupations de bâtiments ou les destructions de biens sont faiblement tolérées ; quant aux actions violentes à l’égard de la police ou d’autres citoyens, elles le sont encore moins. Seuls 1 à 2% de citoyens les tolèrent », explique Jean-Benoît Pilet.
L’enquête montre que les personnes adhérant à des idéologies anti-immigration et d’extrême droite ont toutefois une tolérance plus élevée à ce type d’actions, même si elle reste faible. « En revanche, on voit que près d’un quart des Belges sont prêts à accepter l’utilisation par la police de techniques d’interrogatoires susceptibles de mettre à mal l’état physique et psychologique des personnes, ce qui est contraire à la Convention européenne des droits de l’homme. » L’enquête de suivi de 2022 montre que la tolérance à la fois vis-à-vis de la violence politique comme institutionnelle est cependant en diminution. « On peut donc peut poser l’hypothèse que plus on s’éloigne des attentats, plus on va vers l’apaisement. »
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