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Nouvelle collecte de météorites en Antarctique

Publié le 6 décembre 2022 Mis à jour le 19 décembre 2022

Ce 11 décembre, une équipe internationale menée par Vinciane Debaille (Maitre de recherche au FNRS et Professeure à l’ULB) partira pour le continent blanc afin de rechercher de nouvelles zones d’accumulation de météorites.

Ce 11 décembre, une équipe internationale menée par Vinciane Debaille (Maitre de recherche au FNRS et Professeure à l’ULB) et composée de Ryoga Maeda, doctorant en co-tutelle VUB-ULB sur le programme EoS, Maria Schönbachler, Professeure à l’ETH-Zurich et Maria Valdes, scientifique au Field Museum de Chicago et ancienne doctorante ULB, partira pour le continent blanc afin de rechercher de nouvelles zones d’accumulation de météorites.


"L’Antarctique est idéal pour rechercher des météorites car elles y sont conservées au frais et subissent moins l’altération terrestre qu’ailleurs sur Terre. Mais surtout, les météorites sont concentrées dans certaines zones clés par le mouvement des glaciers, où la glace remonte et prend une couleur bleue, en libérant les météorites qui en étaient prisonnières", explique Vinciane Debaille.


Le champ de glace bleue de Nansen, au sud de la Station Princesse Elisabeth, a ainsi permis de collecter plus de 800 météorites, maintenant conservées au Musée des Sciences Naturelles de Belgique.

Cependant, un autre mécanisme a été mis en évidence : l’action des vents. En effet, l’Antarctique est balayé par des vents gravitaires puissants qui dévalent le continent depuis le haut de la calotte polaire vers la mer. Ces vents sont capables de pousser des roches et donc des météorites (qui pèsent jusqu’à 200 g environ) sur la glace, jusqu’à ce que ces roches rencontrent un obstacle, par exemple une moraine. Cet effet a été mis en évidence de l’autre côté de l’Antarctique, dans les montagnes transantarctiques. L’équipe de chercheurs évaluera donc le potentiel des moraines les plus au sud des montagnes Sor Rondane, autour de la Station Princesse Elisabeth. Il s’agit d’une collecte plus difficile et complexe que de ramasser les météorites sur la glace, car il faut reconnaitre les météorites des roches terrestres. Cependant, l’action du vent au cours des temps géologiques peut mener à des accumulations spectaculaires. L’équipe collectera aussi des micrométéorites, qui sont également balayées par le vent et se déposent dans des fractures naturelles au sommets des montagnes.

L’équipe ULB-VUB est soutenue financièrement par Belspo.