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Un signal biologique détecté au plus profond des calottes polaires

Publié le 6 février 2023 Mis à jour le 6 février 2023

Lisa Ardoin, doctorante au Laboratoire de glaciologie, étudie les gaz piégés à plusieurs kilomètres de profondeur des calottes du Groenland et de l’Antarctique. Ces bulles d’air capturées dans la glace sont en effet susceptibles de fournir des informations sur les climats du passé, aussi appelés paléoclimats.

Lisa Ardoin étudie des carottes de glace prélevées aux Groenland en 1966, et en Antarctique en 1968. « Logiquement, les gaz enfermés dans les glaces les plus profondes devraient présenter la signature climatique la plus vieille. Or, dans les derniers mètres de ces carottes, le signal observé n’est pas du tout paléoclimatique. On y note en réalité une diminution de la teneur en oxygène, alors que celle-ci a peu varié ces dernières 500 millions d’année ».

Lisa Ardoin est chercheuse au Laboratoire de glaciologie (Faculté des Sciences). Son hypothèse est qu’il y aurait de la vie dans ces glaces – probablement des bactéries –, qui serait alimentée par la croûte terrestre située juste en dessous. « La question est de savoir si cette signature biologique est encore active. Ou si elle a eu lieu quand les glaces se sont formées ».

Bénéficiant pour cette étude d’une bourse européenne Marie Skłodowska-Curie, Lisa Ardoin assure que l’Union européenne met un point d’honneur à ce que la parité de genre soit respectée dans l’octroi de ce financement. Si des efforts restent à mener dans l’accès des femmes à la recherche, ils sont surtout à faire dans les stades suivants. « S’il y a des différences de parcours entre chercheuses et chercheurs, je pense que c’est après la thèse qu’elles se présentent », estime la doctorante.

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Communication Recherche : com.recherche@ulb.be