Paroles menacées: soirée débat de clôture

Depuis le mois de février, de multiples événements organisés par l'ULB sous le label "Paroles menacées. Solidarité avec les chercheurs et chercheuses en danger" ont permis de sensibiliser le public à la cause de l'exil scientifique ou des libertés académiques menacées, et de réfléchir à leurs enjeux.

L’essentiel de la programmation portait sur la question la plus brûlante, à savoir celle des chercheurs et chercheuses menacé·es, emprisonné·es, parfois tué·es dans les pays où la liberté d’expression des académiques est confrontée à la tyrannie politique. Cette question est cruciale, mais les libertés académiques ne s'y résument pas. Nous avons en effet pensé utile de clôturer notre programmation par un vaste débat portant sur les libertés académiques menacées dans nos démocraties.

Seront à l’ordre du jour: les limites à la liberté académique, la conciliation entre opinion et expertise, le rôle des réseaux sociaux, les balises mises à l’exercice de la liberté d’expression des chercheuses et des chercheurs, l’autocensure des chercheuses et chercheurs, la responsabilité sociale des chercheuses et chercheurs, l’exposition extérieure de l’Institution.

Avec la participation de Marius Gilbert, Damien Ernst, Valérie Piette, Vincent Engel, Valérie Rosoux et la rectrice Annemie Schaus. Modération par Guy Haarscher.
 

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Le débat sera précédé, à 17h30, par un geste symbolique qui verra une série de professeurs de l’ULB, représentant leurs facultés respectives, poser leurs toges au pied de la statue de Théodore Verhaegen, entre le bâtiment A et l'avenue Roosevelt, en signe de solidarité avec nos collègues menacés ici et ailleurs. Ces mêmes scènes se sont reproduites dans les universités du Bosphore (Boğaziçi), d’Istanbul, de Galatasaray, de Marmara, d’Ankara et d’ailleurs en Turquie, après la terrible vague de répression qui y a touché les universités, provoquant la révocation de milliers de professeurs, voire l’emprisonnement de nombre d’entre eux, et ce au lendemain de la tentative de putsch de juillet 2016.

Ces manifestations ont rassemblé des professeurs limogés ou en attente de l’être, sous la bannière « Üniversiteler susturulamaz » – « Les universités ne peuvent être réduites au silence ». C’est ce geste et ce combat contre le silence que symboliquement nous avons voulu reproduire à l’Université libre de Bruxelles ce mercredi 31 mai. Une série de professeurs de l’ULB, représentant leurs facultés respectives, ont déposé leurs toges au pied de la statue de Théodore Verhaegen, en signe de solidarité avec les universitaires turcs et avec l’ensemble de nos collègues menacés ici et ailleurs en raison de leur liberté d’expression et de leur liberté d’enseigner.

Nous tenons ainsi à afficher notre solidarité avec les chercheurs et chercheuses en danger, menacés, emprisonnés, parfois tués dans les pays où la liberté d’expression des académiques est confrontée à la tyrannie politique, notre préoccupation aussi pour les libertés académiques en péril dans nombre de régions du monde. Université engagée, nous pensons que les symboles peuvent être puissants et avoir un effet mobilisateur ;  mais notre solidarité n’est pas que symbolique, puisque nous développons depuis plusieurs années des programmes qui permettent d’accueillir des chercheurs et chercheuses en danger à l’ULB, afin de les soustraire à un climat délétère et de leur offrir chez nous l’hospitalité académique.

Découvrez l'ensemble des événements placés sous le label Paroles menacées.