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Comment aidons-nous les communautés universitaires en danger? Les instruments en appui
Publié le 14 février 2023
– Mis à jour le 8 mars 2023
L’Université porte dans son ADN une forte tradition d’accueil envers les communautés universitaires de pays en conflit ou limitant les libertés. Découvrez ici trois initiatives solidaires avec la vice-rectrice aux relations extérieures et à la coopération, Anne Weyembergh.
Fonds de solidarité à destination des chercheuses et chercheurs en danger
La crise syrienne a été le déclencheur d’un accueil d’urgence de la part de l’ULB qui a mobilisé des moyens importants permettant d’octroyer dix bourses postdoctorales d’un an à des réfugiés, essentiellement syriens, ainsi que de mettre en place un Welcome Desk for refugees destiné à aider à l’inscription des étudiants réfugiés.La dégradation de la situation en Turquie en 2016 a accéléré la réflexion sur la nécessité de mettre en place un dispositif structuré permettant d’apporter un appui aux chercheuses et chercheurs qui ne peuvent plus exercer leur activité en toute liberté dans leur pays d’origine parce qu’ils y sont menacés à cause du contenu de leur travail scientifique ou d’opinions qu’ils auraient librement exprimées.
Anne Weyembergh précise que « l’Institution a mis en place un outil fonctionnel et pérenne : le Fonds de solidarité à destination des chercheuses et chercheurs en danger. Celui-ci alimente des bourses postdoctorales d’un an, renouvelables une fois, qui permettent ainsi à des chercheurs de continuer leurs travaux à l’ULB dans un climat de liberté académique ». Depuis lors, tous les ans, c’est entre quatre et six bourses qui sont attribuées à des personnes venant de tous les horizons de recherche et de pays tels que Burundi, Chine, Iran, Azerbaïdjan, Brésil, Éthiopie, Russie et Afghanistan.
Anne Weyembergh confirme : « Pour l’année académique 2022-23, ce ne sont pas moins de onze boursiers qui ont été accueillis. C’est la première année où ils sont aussi nombreux car nous avons lancé un appel spécifique, en collaboration avec l’UCL, vers les chercheurs en danger en Afghanistan, suite au retrait des forces américaines du pays et au retour des talibans. »
Des ressources et ouvrages en accès libre pour les universités ukrainiennes
La guerre en Ukraine a des conséquences insidieuses sur les universités du pays et notamment la difficulté d’accès aux ressources scientifiques nécessaires à la poursuite d’un enseignement et d’une recherche de qualité. Cela s’avère d’autant plus compliqué que les droits d’accès et les abonnements chez les éditeurs scientifiques leur sont souvent impossibles à financer.La vice-rectrice Anne Weyembergh a donc proposé au Conseil des Recteurs francophones (CRef) de s’adresser aux éditeurs et plateformes scientifiques afin de les inciter à donner un accès gratuit à leurs ressources et services aux universités ukrainiennes. Les réponses positives commencent à arriver, signe que les valeurs d’engagement et de solidarité de l’ULB sont partagées.
Boursières Daughters for Life
Créée en 2010, la Fondation Daughters for Life défend et assure une éducation de qualité pour les filles et les jeunes femmes du Moyen-Orient grâce à des partenariats stratégiques avec des institutions académiques. Le fondateur, le Dr Izzeldin Abuelaish, a proposé à l’ULB d’accueillir et de financer des bourses d’études pour des jeunes femmes désireuses de continuer leur formation universitaire. Les autorités ont rapidement été convaincues du bien-fondé de ce projet. « Ce projet contribue à l’émancipation des jeunes femmes, elles peuvent parfaire leurs connaissances et les utiliser ensuite à leur retour dans leurs pays. Nos trois boursières sont extraordinaires, montrent une maturité impressionnante et des parcours de vie qui forcent le respect. C’est un enrichissement pour l’Université et pour nos étudiants de partager cette année avec elles. » se réjouit Anne Weyembergh.L'ULB accueille cette année trois étudiantes en master originaires du Proche-Orient, découvrez leur portrait.
"L’ULB gère un Fonds de solidarité pour les post-doctorants mais ne possède pas l’équivalent pour des étudiants provenant de régions en difficulté. Le fait de se lancer dans le projet Daughters for life, c’est un test, le début de quelque chose de plus grand peut-être." Anne Weyembergh
Séverine Vaissaud, Département de la communication et des relations extérieures