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La COVID-19 a laissé une empreinte mortelle chez les personnes âgées les plus fragiles. Le secret se cache-t-il dans la muqueuse nasale?

Publié le 22 mai 2023 Mis à jour le 5 juin 2023

Une étude publiée dans la revue "Nature Aging" par un vaste réseau de chercheurs belges a analysé le cas particulier de trois centres de soins résidentiels qui ont été le théâtre de foyers de contamination de COVID-19 exceptionnellement mortelle au cours desquels plus d’un résident sur cinq est décédé, et ce malgré une large couverture vaccinale.

Les personnes âgées, comme les résidents des maisons de repos et de soins, sont actuellement efficacement protégées contre le COVID-19 grâce aux vaccins et à leurs doses de rappel. Néanmoins, un vaste réseau de chercheurs belges, dont fait partie Simon Dellicour - SPELL, Faculté des Sciences -, a étudié le cas particulier de trois centres de soins résidentiels qui ont été le théâtre de foyers de contamination de COVID-19 exceptionnellement mortelle au cours desquels plus d’un résident sur cinq est décédé, et ce malgré une large couverture vaccinale.

Grâce à une approche innovante et multidisciplinaire, les chercheurs ont conduit une nouvelle étude sur ces foyers de contamination pour analyser les principaux facteurs de risque de décès liés à la COVID-19. Grâce à une nouvelle technologie de "transcriptome numérique", les chercheurs ont pu cartographier l'ensemble du système immunitaire dans la muqueuse nasale. Ils ont mis en évidence une empreinte immunologique distinctive dès les premiers jours de l’infection chez les patients qui décéderont par la suite. Ces observations permettent de mieux comprendre les mécanismes immunitaires offrant une protection efficace contre les formes fatales de la maladie, et donc guider les prochains développements vaccinaux. Cette nouvelle empreinte muqueuse est notamment importante pour la conception d'une nouvelle génération de vaccins pouvant être administrés via un spray nasal en lieu de la classique « piqûre ». Cela permet de générer une immunité très spécifique au niveau des voies respiratoires (nez, poumons), ce qui conduirait à une meilleure protection.

De plus, les chercheurs ont cherché à étudier la circulation du virus dans l’air des espaces communs de ces maisons de repos. Cela a permis de démontrer une circulation prolongée du virus SARS-CoV-2 dans l'air (aérosol) pendant plus de 50 jours, soulignant la difficulté de contrôler la circulation d’aérosols malgré des mesures de ventilation traditionnelles.

L'intégralité des recherches de cette équipe de scientifiques, en collaboration avec tout un réseau belge, paraît aujourd'hui dans la revue "Nature Aging".

 

Contact scientifique

Simon Dellicour
Epidémiologie spatiale (SPELL)
Faculté des Sciences
E-mail : simon.dellicour@ulb.be