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L’ULB témoigne son soutien indéfectible et appelle à soutenir le chercheur Bahruz Samadov après sa condamnation à 15 ans de prison
Publié le 4 juillet 2025
– Mis à jour le 7 juillet 2025
Le lundi 23 juin dernier, Bahruz Samadov, jeune chercheur azerbaidjanais détenu dans son pays depuis août 2024, a été condamné par un tribunal de Bakou à 15 ans de prison ferme pour "trahison d'Etat". Il est accusé d'avoir entretenu des contacts avec des Arméniens. L'Université lui témoigne son soutien indéfectible et appelle d’autres institutions à le soutenir.
Photo : Amnesty International (libre de droit)
- À lire Azerbaïdjan : quinze ans de prison pour un partisan de la paix avec l’Arménie - Le Monde du 24 juin 2025
Doctorant en sciences politiques à l’Université Charles à Prague, spécialiste de l'autoritarisme et des théories critiques du discours, travaillant notamment sous la direction scientifique de Nico Carpentier et Benjamin de Cleen, professeurs associés à la VUB, Bahruz Samadov n’a eu de cesse de s’exprimer en faveur d’une paix juste et durable entre Azerbaïdjanais et Arméniens. C’est dans cet objectif qu’il participait activement à de nombreux projets de dialogue conjoints avec des collègues arméniens.
Nos étudiants à l'ULB avaient notamment eu l’occasion d’écouter les analyses de ce jeune chercheur en mars 2022 dans le cadre d’un cours à la Faculté Phisoc (États et conflits au Caucase). Bahruz était ensuite revenu à l’ULB en février 2023 pour participer à l’édition inaugurale du réseau de recherche "Araz" (Armenian-Azerbaijani scholars' initiative) dont il est devenu un participant régulier, suggestif et actif.
En plus du procès inique et injustifiable qui lui est fait par les autorités de Bakou, Bahruz a subi des violences en prison, y compris psychologiques. Sa condition est très préoccupante. Le week-end précédant sa condamnation, il a tenté de se suicider dans sa cellule par pendaison. Il a été sauvé au dernier moment par son co-détenu. Il avait entamé une grève de la faim le 19 juin.
L'Azerbaïdjan est un des régimes les plus répressifs au monde, comptant actuellement plus de 400 prisonniers politiques, dont de nombreux journalistes, activistes de la société civile, opposants politiques et figures religieuses. Depuis la guerre du Haut-Karabakh de 2020 et plus particulièrement celle de septembre 2023 qui a abouti au nettoyage ethnique de la population arménienne, le gouvernement azerbaïdjanais s'est engagé dans une répression effrénée de toute voix indépendante. Dialoguer de façon indépendante et libre avec des Arméniens est un crime alors que dans le même temps, Bakou mène officiellement une politique de normalisation de ses relations avec l’Arménie.
Après son arrestation en 2024, l’ULB avait publié une motion de soutien avec Bahruz Samadov.
Nous ne pouvons rester inactifs et indifférents face à cette condamnation d’un collègue avec qui nous avons noué des collaborations scientifiques et des liens humains.
Nous invitons le monde académique à exprimer avec fermeté son soutien à Bahruz et à tous les collègues dont la liberté académique est bafouée à travers le monde.
Nous réaffirmons notre attachement indéfectible à la liberté académique partout dans le monde.
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