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Agathe Salmon : participer à solutionner les problèmes actuels

Publié le 17 avril 2024 Mis à jour le 15 mai 2024

Agathe Salmon et les doctorant·e·s « 60e anniversaire » de l'Ecole de Santé publique reçoivent le Prix de la diffusion scientifique ULB - catégorie doctorant, doctorante - pour leur série de vidéos "Les doctorants de l'Ecole de Santé publique vous présentent leur thèse".

Agathe SALMON

Equipe Agathe Salmon -

A l'occasion des 60 ans de l'Ecole de Santé publique (ESP), les doctorants et doctorantes ont décidé de marquer le coup. Une dizaine d'entre elles et eux ont réalisé une série de capsules vidéos présentant leur sujet de thèse. « Nous nous sommes inspirés du format désormais bien connu de Ma thèse en 180 secondes », explique Agathe Salmon, elle aussi chercheuse au sein de l’ESP et qui a coordonné le projet. « En trois minutes, face caméra, chacun, chacune présente son travail de la manière la plus accessible possible. L'idée est de montrer la diversité enthousiasmante des sujets et des personnes qui travaillent dans le milieu de la recherche, tout en décloisonnant ce monde scientifique du reste de la société ».

Début 2023, Agathe Salmon est alors la représentante des doctorant·e·s de l'Ecole de Santé publique. Cette chercheuse, passée par l'UCLouvain où elle a fait ses classes de médecine, a également obtenu un master en science et gestion de l'environnement à l’ULB. Une formation qui accueille des profils étudiants variés, abordant les questions environnementales sous de multiples angles (politique, juridique, économique, écologique…). « J'ai rédigé un mémoire sur les perturbateurs endocriniens d’origine médicamenteuse et leurs impacts dans l'environnement où on les retrouve en masse », raconte Agathe Salmon. Son mémoire a été récompensé par un prix, mettant en lumière ses résultats : un déclic qui l'encourage, en 2018, à entamer une thèse de doctorat. 

« Vulgariser la recherche et ses résultats pour la porter au grand public le mieux possible est nécessaire et pas toujours évident pour les scientifiques », raconte-t-elle. « Alors quand le service communication de l’ULB nous a encouragés dans notre démarche de diffusion scientifique pour les 60 ans de notre Ecole, nous avons tous foncé ».

Cinq centres de recherche


Le projet a mobilisé pendant plusieurs semaines, 9 doctorants et doctorantes, issus des cinq centres de recherche de l’ESP. Outre Agathe Salmon - centre en Santé environnementale et santé au travail - qui a présenté ses recherches sur les expositions multiples aux pollutions environnementales ; Arnaud Bruyneel - centre d'Economie de la santé - analyse les conditions de travail des infirmier·es durant la pandémie de Covid-19 ; Thibault Kohler - centre d'Epidémiologie et biostatistiques - s’intéresse au vieillissement résilient en Europe et l'évolution des trajectoires de bien-être après un choc de santé ; Patricia Saint-Louis - centre Politiques et systèmes de santé - étudie l'avenir de systèmes de santé résilients dans les Caraïbes ; dans le même centre de recherche, Frédéric Hoerner analyse la réintégration professionnelle et la qualité de vie au travail après un cancer du sein en Belgique tandis qu’Amandine Oleffe analyse les dynamiques sociales et professionnelles des pharmacies à Goma en République Démocratique du Congo ; Fanny Brunin - centre en Santé environnementale et santé au travail - étudie l'intégration de la nature dans le traitement de l'anxiété en médecine générale ; enfin, Rachida Bensliman - centre Approches sociales de la santé - travaille sur la participation des professionnels aux processus décisionnels en matière de santé au travail, et, dans le même centre de recherche, Julie Servais s’intéresse aux regards croisés entre jeunes de minorité de genre, parents et professionnels pour une approche intégrée de leur santé.

« Nous avons tous essayé de raccrocher nos recherches à des éléments du quotidien afin que cela parle au plus grand nombre », détaille Agathe Salmon. « L'importance de diffuser nos résultats est très présente dans notre démarche. Faire de la recherche dans notre coin, ça n'a aucun sens. Nous faisons de la science parce que nous avons envie de faire avancer les choses : en santé publique, l'angle sociétal et environnemental impose évidemment d'être en lien avec le monde extérieur. Nous voulons participer à solutionner les problèmes actuels, alors sortir nos analyses de l’Université pour que les pouvoirs publics et la population puissent s'en saisir est essentiel ! »

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