Arthur Choplin, chercheur en astrophysique en Faculté des Sciences reçoit le Prix de la diffusion scientifique ULB - catégorie sur scène - pour ses conférences astro-musicales Cosmic Pulse et Les Quatre Saisons de l’Univers qui nous emmènent en balade dans le cosmos.
Après avoir passé quatre ans à l’Observatoire de Genève et un an et demi en post-doctorat au Japon, Arthur Choplin, chercheur en astrophysique atterrit à l’ULB en 2020. « Je fais de la modélisation d’étoiles sur ordinateur afin de voir ce qu’il se passe à l'intérieur » résume-t-il. Mais à côté de la physique stellaire, le chercheur nourrit un penchant pour une autre discipline : la musique. Formé au piano au conservatoire, puis au jazz et à la musique électronique, il a toujours ressenti le besoin de lier ces deux univers.
Dialogue entre musique et astronomie
Cette rencontre entre art et science se concrétise en 2023 lors du Festival de l’Arpenteur, pour lequel il crée une conférence astro-musicale qu’il baptise Cosmic Pulse. «
Il s’agit d’un récit scientifique grand public, entrecoupé de trois de mes compositions musicales, que j’ai calquées sur des sons de l’univers » explique Arthur Choplin, qui tente de traduire en ondes sonores des signaux lumineux, comme ceux des pulsars par exemple, ces astres denses en rotation rapide. Il représente ensuite Cosmic Pulse au Planétarium de Bruxelles et à la 1re Journée ArtScience de l'ULB.
Un projet en appelant un autre, Arthur Choplin est invité à rejoindre Les Quatre Saisons de l’Univers, un cycle de conférences astro-musicales nées en France en 2023 à l’initiative de l’astrophysicien Vincent Guillet, de l'Université de Montpellier, et du musicien-compositeur Arnaud Le Meur. Pour chaque saison, un contenu scientifique différent imaginé, à partir de 2024, par Arthur Choplin, sur une ambiance musicale unique créée par Arnaud Le Meur et interprétée par un quatuor de musiciens différent.
« L’idée est de créer un dialogue, des interactions, entre la musique et l’astronomie. Par exemple, quand je parle du vent solaire, une flûtiste se met à jouer le souffle du vent solaire, ou la batterie reproduit le rythme des pulsars que j’évoque, etc. La musique augmente les capacités d'imagination du public ».
Des savoirs au-delà du cercle universitaire
Le spectacle force Arthur Choplin à sortir de sa zone de confort. «
J’ai le trac, parfois je me demande pourquoi je fais ça » avoue-t-il. Poussé à jouer son texte, plutôt qu’à faire une conférence, l’astrophysicien découvre tout le travail de mise en scène. «
Ce n’est pas forcément visible par le public, mais c’est fondamental : la posture, le regard, la diction, la gestuelle, la façon et l’endroit où on s’assied, etc. ». Le scientifique ne se contente pas de parler ; il accompagne également certains morceaux au synthétiseur, renforçant ainsi le mélange des disciplines. Les visuels projetés sur écran - des images de la NASA et des grands télescopes - complètent le tableau, plongeant le public au cœur de l’univers.
Via cette approche immersive, presque poétique de l’astronomie, Arthur Choplin contribue à diffuser les savoirs scientifiques au-delà du cercle universitaire.
« En astronomie, nous avons la chance de voir des phénomènes splendides, des images fascinantes et complètement invraisemblables. Ma volonté est vraiment de partager ces œuvres d'art de l'univers, d’émerveiller le public. Et diffuser la science est aussi une manière de lutter contre les pseudosciences et les fake news » conclut-il.