Comment la politique étrangère belge peut-elle mieux contribuer à l’effort climatique?

« La nature du problème du changement climatique impose une véritable coopération internationale pour parvenir à en limiter les causes et les effets » souligne le Prof. Romain Weikmans - Université libre de Bruxelles, Faculté de Philosophie et Sciences sociales.  

Si différents leviers sont évidemment activables au niveau de l’Union, chaque État, dont la Belgique, doit exploiter les différentes dimensions de sa politique extérieure afin de contribuer à rendre effective cette coopération internationale, en veillant à sauvegarder au mieux ses intérêts. 

Dans quelle mesure la Belgique mobilise-t-elle les différentes dimensions de sa politique étrangère pour faire avancer cette coopération internationale autour du changement climatique ? Quels sont les leviers à activer et les blocages éventuels à lever pour améliorer l’impact de la politique étrangère belge en la matière ? 

L’Allemagne, premier pays à avoir élaboré une stratégie de politique étrangère dédiée au climat, offre un exemple intéressant. Quelles leçons peut-on tirer de cette expérience ? Existe-t-il des bonnes pratiques en Allemagne ou dans d’autres pays qui pourraient être répliquées en Belgique ?  
 

Dialogue sur la politique climatique extérieure belge : 5 séminaires 

A l’initiative du Prof. Romain Weikmans, et grâce au soutien de la Fondation HELIOS, un cycle de cinq séminaires sera organisé au cours des trois prochaines années afin d’examiner ces questions.  

Ces séminaires rassembleront des spécialistes académiques issus de différentes universités et disciplines, ainsi que différents acteurs et observateurs privilégiés de la politique étrangère belge (i.e., des fonctionnaires, des représentants de la société civile et du monde des entreprises).  

Les invitations au Dialogue sur la politique climatique extérieure belge comporteront des questions destinées à faciliter la préparation des discussions. 
 

Une coopération internationale essentielle 

Les émissions de gaz à effet de serre sont fortement éclatées entre les différents États du monde. Les deux premiers pays pollueurs (la Chine et les États-Unis) comptaient respectivement pour 30 et 11% des émissions mondiales en 2023. La part des pays de l’Union européenne dans les émissions mondiales s’élevait à environ 6% la même année. Un pays ou un petit groupe de pays ne peut donc agir seul pour véritablement enrayer les causes du réchauffement. Une coopération internationale renforcée est également indispensable pour limiter les effets du changement climatique. Les interdépendances de tout type entre États du monde impliquent en effet que certains risques climatiques ne connaissent pas les frontières.