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Emilie Van Haute : contribuer à l’information

Publié le 9 mai 2025 – Mis à jour le 13 mai 2025

Nathalie Brack, Jean-Benoit Pilet et Emilie Van Haute sont tous trois chercheurs en science politique en Faculté de Philosophie et Sciences sociales de l’ULB. Ils reçoivent le prix de la diffusion scientifique ULB - catégorie multimédia - pour les capsules vidéos Guide électoral créées avec Le Soir.

Brack_Pilet_VanHaute_©Hadrien Duré

L’année 2024 était une année électorale exceptionnelle et ce n’est pas Emilie Van Haute, professeure au Département de science politique de l’ULB et chercheuse au Centre d’étude de la vie politique (Cevipol) qui dira le contraire. La moitié de la population mondiale en âge de voter était appelée aux urnes, tandis que chez nous, deux grandes journées électorales ont eu lieu : le 9 juin pour les élections européennes, fédérales et régionales et le 13 octobre pour les élections communales et provinciales.



Habituée des médias, la chercheuse a travaillé avec deux collègues du Cevipol, Jean-Benoit Pilet et Nathalie Brack, spécialistes des systèmes politiques et électoraux en Belgique pour le premier et des questions de représentation et des institutions à l’échelle européenne pour la seconde, à un Guide électoral publié dans le quotidien Le Soir.

« Nos profils étaient complémentaires » explique Emilie Van Haute, elle-même spécialiste des partis politiques et des comportements de vote en Belgique. De quoi nourrir abondamment le projet de Guide électoral. Celui-ci a pris la forme d’une trentaine de capsules vidéos, d’une durée moyenne de deux minutes, diffusées en amont des élections de juin et d’octobre. « L’idée était de pouvoir les glisser un peu partout, tant sur le site que sur les réseaux sociaux, afin d’assurer une certaine visibilité ». Idée pertinente : les statistiques montrent plus de 1.300.000 vues pour celles de juin et plus d’un million pour celles d’octobre.
 

Brack, Van Haute, Pilet - Kroll

 

« A quoi sert mon vote ? »


Les chercheurs sont présentés face caméra et répondent à des questions spécifiques : « Pour les communales par exemple, nous avions des questions du type : Comment voter ? A quoi sert mon vote ? Qui est élu bourgmestre et combien de temps les élus siègent… Pour les autres, l’échelle était plus large : Qui a le droit d’aller voter ? Combien rapporte ma voix ? Pourquoi y a-t-il plusieurs partis dans un gouvernement et qu’est-ce qu’un Etat fédéral ? A quoi sert le Parlement européen ?, etc. »

« La cible était tous les citoyens belges francophones, mais aussi les plus jeunes : il n’y avait plus eu d’élection chez nous depuis 2019. Plus de 600.000 nouveaux électeurs allaient voter pour la première fois en Belgique et en partie à l’échelle européenne avec l’extension du vote pour ces institutions aux jeunes à partir de 16 ans ». L’enjeu d’expliquer les processus et les institutions, pour aider et mobiliser à voter, était donc d’importance. « Nous voulions soutenir l’information en amont, avant même de penser analyse a posteriori » détaille Emilie Van Haute.

La chercheuse ajoute : « Cet aspect nous semblait essentiel. En tant qu’experts des élections et partis politiques, nous avions une responsabilité de contribuer à l’information et au débat public à partir de notre expertise. C’est une démarche particulièrement ancrée au sein du Cevipol : tous ses membres ont été mobilisés, la communication à l’égard des médias est une des philosophies du Centre ».