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Les obstacles pour étudier les conflits de l’espace post-soviétique

Publié le 2 mars 2023 Mis à jour le 3 juillet 2024

Chercheuse au Centre d'étude de la vie politique (Cevipol), Aude Merlin étudie depuis plusieurs années les conflits armés au sein de l'espace post-soviétique. Un terrain de recherche difficile où la liberté académique y est parfois limitée.

Aude Merlin, chercheuse au Centre d’étude de la vie politique (Cevipol, Faculté de Philosophie et Sciences sociales) travaille actuellement sur le conflit du Haut-Karabagh; un territoire disputé par l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Si l’Etat arménien accueille volontiers les universitaires étrangers, c’est nettement moins le cas de l’Azerbaïdjan : « Mes derniers séjours là-bas ont été un peu compliqués. La majorité des chercheurs azerbaïdjanais qui souhaitent garder leur indépendance d’esprit sont d’ailleurs en exil ».

Même constat pour la Tchétchénie, située en Russie. « Je m’y suis rendue de nombreuses fois depuis 1995 – une grande partie de mes recherches ayant porté sur le conflit tchétchène –, et c’est un terrain d’étude délicat. Depuis la transformation de la guerre ouverte en régime autoritaire ultra répressif, il faut être extrêmement prudent, à ce dont on parle, et avec qui afin de ne pas mettre en danger des collègues ou amis sur place ».

Dans les territoires contrôlés par la Russie à l’extérieur, la chercheuse a aussi pu être confrontée à certains obstacles, notamment lors d’une entrée sur le territoire abkhaze, où elle a longuement été interrogée. D’après elle, depuis le 24 février 2022, date de l’invasion massive de l’Ukraine par la Russie, la liberté de chercher et d’enseigner est largement mise à mal par le régime russe.

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Communication Recherche : com.recherche@ulb.be