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Quand les jardins bruxellois s’adaptent pour contrer inondations et sécheresse

Publié le 4 novembre 2024 Mis à jour le 13 novembre 2024

Les effets du changement climatique se font de plus en plus sentir à Bruxelles, notamment à travers des épisodes de fortes pluies. En réponse, la capitale s'engage à transformer ses jardins en solutions durables. Entre jardins de pluie et toitures végétalisées, ces espaces verts deviennent des alliés essentiels pour mieux gérer l'eau et prévenir les inondations.

Face aux effets grandissants du changement climatique, Bruxelles renforce sa résilience. Les vagues de chaleur et inondations répétées, comme les récentes inondations qui ont lieu dans la région de Valence, soulignent l’urgence de transformer la gestion des espaces urbains. Les jardins bruxellois, qu’ils soient publics ou privés, deviennent des acteurs essentiels dans cette lutte pour un avenir durable.

Des chercheurs en première ligne pour une ville résiliente

Pour répondre aux vagues de chaleur et aux inondations répétées, des chercheurs de l'ULB œuvrent à renforcer la résilience de la ville. Catalina-Codruta Dobre (Faculté d'Architecture), chercheuse postdoctorale au centre LoUIsE, étudie la transition vers des environnements urbains « sensibles à l’eau ».  Elle explore les solutions pour transformer les jardins en micro-réservoirs.
« En convertissant ces espaces verts en véritables réservoirs d'eau, les Bruxellois contribuent à alléger les égouts et à limiter les débordements lors de fortes précipitations. »Ses recherches sur les noues végétalisées, ces canaux peu profonds recouverts de végétation, montrent comment ces dispositifs favorisent une infiltration naturelle de l’eau dans le sol, réduisant ainsi les risques d’inondation tout en revitalisant le réseau hydrologique bruxellois.

Pratiques alternatives et collaborations

La topographie vallonnée de Bruxelles et son bâti dense compliquent la gestion des eaux de pluie. Andrea Aragone (Faculté d'Architecture), chercheur affilié à l'ULB et à l’UCLouvain, explore ces défis en se concentrant sur les dynamiques socio-écologiques de la ville. Il contribue à des projets financés par Bruxelles Environnement et le gouvernement flamand, notamment sur la gestion de l’eau dans la vallée de la Dendre. Son travail inclut la mise en place de bassins d’orage et de citernes de récupération, éléments clés de la gestion intégrée des eaux pluviales (GiEP). En collaboration avec des acteurs locaux, Aragone et Dobre participent également au projet « Brusseau-Bis », une initiative collective réunissant associations, chercheurs, communes et citoyens. Ce projet propose des ateliers pratiques, permettant aux résidents de Bruxelles de tester des solutions de gestion durable des eaux adaptées aux spécificités de leurs quartiers.

Vers une ville plus verte et plus durable

Leur recherche invite à l'adoption de plantes locales et résistantes à la sécheresse dans les jardins bruxellois, limitant ainsi les besoins d’arrosage. La gestion de l’eau est donc pensée de manière collective et innovante, mettant en avant une approche durable et sensible aux enjeux climatiques urbains.