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Violences gynécologiques et obstétricales: un dossier public et politique

Publié le 3 mars 2025 Mis à jour le 4 mars 2025

Entre la réticence des soignants à en parler et la prise de conscience tardive des politiques, les violences gynécologiques et obstétricales peinent à être reconnues en Belgique. Cécilia Talavera (Faculté de droit et de criminologie) s'attache à comprendre la réaction sociétale devant ces mauvais traitements.

« Suite au mouvement #MeToo qui a libéré la parole sur les violences sexistes et sexuelles, la problématique des pratiques abusives en gynécologiques et obstétricales a réémergé dans le débat public », rappelle la chercheuse, elle-même touchée par l'endométriose et victime de ces violences.  

Celles-ci couvrent un large spectre, des remarques déplacées aux gestes non consentis. Cependant, leur définition précise fait débat : « La médecine implique souvent des gestes invasifs, surtout en obstétrique. La question est donc : où mettre la limite ? Donner une définition est néanmoins crucial, car elle influencera directement la législation. » 

Sa thèse explore les (ré)actions des soignants et du monde politique face à cette problématique, en interrogeant gynécologues, politiciens, mais aussi des ASBL, qui alertent depuis longtemps sur le sujet. « Le patriarcat et le sexisme restent une réalité dans notre société, et l’obstétrique et la gynécologie n’y échappent pas. Il est important de s’y intéresser, car chaque femme consulte en moyenne 50 fois ces spécialistes au cours de sa vie, ce n’est donc pas anecdotique, et il est important que ces rencontres se fassent dans un climat de confiance. » 

Retrouvez ici d'autres recherches menées à l’université mettant en lumière les droits des femmes.