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L'ULB et la HELB Ilya Prigogine agissent contre les assuétudes: une enquête permet de mieux cerner les comportements
L’Observatoire de la vie étudiante de l'ULB a réalisé une enquête destinée à mieux appréhender les questions délicates liées à la consommation d’alcool et de psychostimulants auprès de leurs étudiants. Les résultats sont à présent connus et permettront aux institutions de soutenir leur politique en termes de prévention des comportements à risque.
Une enquête pour mieux comprendre et agir
À l’automne 2022, l’Observatoire de la vie étudiante de l’ULB a diffusé une enquête auprès des étudiantes et étudiants de l’ULB et de la HELB Ilya Prigogine. Celle-ci a recueilli près de 3400 réponses. Son objectif était de brosser un portrait des comportements de consommation d'alcool et de psychostimulants chez les étudiantes et étudiants sans toutefois porter de jugement moral sur les pratiques individuelles. Grâce à ces données, les deux institutions espèrent cibler mieux encore leurs efforts afin de promouvoir un environnement sûr et équilibré pour leurs étudiants.
Les institutions d’enseignement supérieur ont en effet un rôle important à jouer en la matière, en collaborant avec les étudiants, les organismes de santé et les partenaires communautaires, afin de mettre en place des programmes de prévention adaptés favorisant la sécurité, le bien-être et la réussite académique de toutes et tous.
Des conclusions qui suscitent la réflexion
Les résultats de l'enquête mettent en évidence des constats intéressants concernant les assuétudes chez les étudiants:
- 13,8% des répondantes et répondants ont déclaré pratiquer le binge drinking (boire 5 verres d’alcool ou plus en 2h) au moins une fois par semaine. Si ces pratiques de consommation excessive atteignent un pic dans la tranche des 21-26 ans, elles tendent à diminuer au-delà de cet âge.
- Si la majorité relate consommer de l’alcool principalement pour s’amuser ou fêter des événements avec leurs amis, une plus faible mais néanmoins préoccupante proportion déclare le faire souvent à toujours pour se sentir intégrés (8,1%), avoir plus confiance en elles/eux (11%), ou encore pour moins ressentir leur mal-être (8,3%).
- Par ailleurs, les risques associés à la surconsommation se superposent parfois aux polyconsommations, qui peuvent multiplier les facteurs de risque. En effet, les données de l’enquête montrent que les psychostimulants tendent à être plus prisés par les répondants également consommateurs d’alcool - à commencer par le cannabis, que 17,1% des répondants qui boivent, déclarent avoir fumé au moins une fois par mois au cours de la dernière année.
Des mesures pour agir et sensibiliser
Fortement engagée ces dernières années sur les questions en lien avec la santé et le bien-être de ses étudiants, l'ULB propose déjà une série de mesures concrètes destinées à prévenir les risques associés à la surconsommation:
- L'Université a ainsi intensifié son engagement en matière de réduction des risques, notamment par le biais de la "Charte alcool", signée par les trente cercles de l’Association des Cercles Étudiants (ACE). Celle-ci prévoit notamment une régulation des tarifs, un encadrement des heures auxquelles l’alcool peut être vendu, une règlementation concernant la teneur en alcool, mais aussi une facilitation de l’accès à l’eau et aux boissons non alcoolisées;
- Des formations sont organisées pour les délégués écoresponsables ainsi que les serveurs des trente cercles étudiants dans le cadre du projet "ça m'saoule", renforçant ainsi leur capacité à promouvoir des comportements responsables parmi leurs pairs. Les comitards sont également sensibilisés au travers de formations destinées à réduire les risques et à revoir les pratiques de la guindaille;
- ULB Santé met à disposition de nombreuses ressources destinées à accompagner les étudiants et à les informer sur les actions entreprises par l’Université sur les questions d’assuétude;
- Le Service médical de l'ULB propose des consultations en addictologie/tabacologie.
Les résultats de l’enquête menée lors de l’année académique 2022-23 soulignent l'importance de ces mesures de prévention, d'information et d'accompagnement adaptées pour garantir le bien-être global des étudiants et étudiantes. Mieux connaître les habitudes de consommation permet à l’ULB de mieux appréhender encore les démarches à entreprendre afin de réduire les risques.
Préoccupée par la thématique, la HELB-Ilya Prigogine va s’appuyer sur les résultats de cette enquête pour développer de nouvelles actions de prévention des comportements à risque. Le cercle CIGA (cercle des infirmier·es gradué·es et accoucheur·se·s) lié à la Haute École et faisant partie de l'ACE s’est déjà associé aux mesures mises en place par l’ULB. Chaque année une action préventive est organisée pour les étudiants de Ba1 avec notamment l’association Modus Vivendi.