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Au Chili, à l’Observatoire Européen Austral, l’ULB explore le cœur des étoiles et décrypte les valses stellaires

Publié le 25 juin 2025 Mis à jour le 25 juin 2025

Lors du Big Bang, seuls l’hydrogène et l’hélium existaient dans l’Univers. Une réalité bien éloignée de la diversité des éléments qui composent notre environnement actuel. Cette évolution a été rendue possible grâce aux réactions qui se déroulent au cœur des étoiles et aux interactions qu’elles entretiennent entre elles.

Photo : The Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA) by night, under the Magellanic Clouds - Credit: ESO/C. Malin

À l’occasion de la visite d’Etat au Chili, la rectrice de l’Université libre de Bruxelles, Annemie Schaus, et l’astrophysicienne, Sophie Van Eck, ont mis en lumière les recherches menées depuis plus de 25 ans par l’ULB sur les sites de l’Observatoire Européen Austral (ESO). Ces dernières ayant conduit à des découvertes majeures, telles que l’identification des étoiles riches en plomb et l’imagerie des d’étoiles géantes rouges. 

Dans le cadre de la visite d’État en cours au Chili, les souverains, accompagnés d’une délégation académique, ont visité l’observatoire du Paranal, l’un des sites astronomiques stratégiques de l’Observatoire Européen Austral (ESO). Situé dans le désert d’Atacama, au nord du pays, ce lieu bénéficie de conditions naturelles exceptionnelles combinées aux technologies les plus avancées. Il abrite notamment le Very Large Telescope (VLT), composé de quatre télescopes principaux, chacun doté d’un miroir de 8,2 mètres de diamètre. 
Depuis plus de 25 ans, l’Institut d’Astronomie et d’Astrophysique de l’ULB obtient régulièrement, via des procédures compétitives, du temps d'observation sur les télescopes de l’Observatoire Européen Austral, en particulier sur le Very large Telescope (VLT). Ce qui lui permet de rester à la pointe de la recherche en matière de spectroscopie, l’étude de la composition chimique et de l’évolution des étoiles.  
« Au commencement, seuls l’hydrogène et l’hélium ont été créés par le Big Bang. Tous les autres éléments que nous connaissons, à quelques exceptions près, ont été produits par les étoiles, via un processus appelé nucléosynthèse» explique l’astrophysicienne de l’Institut d’Astronomie et d’Astrophysique de l’ULB, Sophie Van Eck. « Étudier la composition chimique des étoiles, c’est remonter le fil de l’évolution de notre Galaxie et de l’univers. C’est comprendre l’histoire des étoiles qui ont précédé le Soleil, et appréhender l’avenir de celles qui lui succèderont ».  
L’Institut d’Astronomie et d’Astrophysique de l’ULB s’est également spécialisé dans l’interférométrie, une technique qui permet d’étudier la surface des étoiles, ainsi que les interactions complexes qu’elles entretiennent avec leur binôme dans des systèmes stellaires binaires. 
 
« Le système solaire n’est pas la norme dans l’univers. En réalité, près de la moitié des étoiles évoluent au sein de systèmes binaires, c’est-à-dire en binôme avec une autre étoile », insiste Léa Planquart, doctorante spécialisée dans l’étude des étoiles binaires évoluées. « Lorsque l’une d’elles devient une géante, les interactions entre les deux étoiles changent profondément, donnant lieu à une grande variété de phénomènes astrophysiques remarquables comme les supernovæ (de type Ia), les étoiles chimiquement particulières ou encore les nébuleuses planétaires asymétriques ».  

Les recherches interdisciplinaires menées par l’Institut de l’ULB, notamment au Chili, ont permis des avancées majeures en astronomie et astrophysique, parmi lesquelles la découverte d’étoiles riches en plomb, la mise au point de thermomètres et chronomètres stellaires, ainsi que l’imagerie détaillée d’étoiles géantes rouges.  
« La recherche atteint tout son sens lorsqu’elle éclaire le monde et se partage. C’est ce que réalise chaque jour l’Institut d’Astronomie et d’Astrophysique de l’ULB, en menant des recherches de pointe aux télescopes VLT de l’Observatoire Européen Austral.  La recherche n’a de sens que si elle est partagée. Cette mission d’État au Chili incarne pleinement l’engagement de la Belgique dans les grandes avancées scientifiques. » souligne la rectrice de l’ULB, Annemie Schaus. « Depuis la fin 2024, l’ULB peut compter sur BLU-ULB, un laboratoire dédié aux sciences spatiales, qui réunit toutes les disciplines pour étudier l’espace à la fois dans ses dimensions scientifiques et, tout prochainement, sociétales. »  
L'observatoire du Paranal compte parmi les sites astronomiques les plus sombres et les plus stables au monde. Ce site exceptionnel est toutefois menacé et la communauté astronomique tire aujourd’hui la sonnette d’alarme. Un projet de construction d'usine à hydrogène à proximité immédiate pourrait compromettre la qualité du ciel nocturne, indispensable aux avancées scientifiques dans ce domaine. 
 

Contact presse : 

  • presse@ulb.be 

Contacts scientifiques : 

  • VAN ECK Sophie, Institut d’Astronomie et d’Astrophysique, Faculté des Sciences, Université libre de Bruxelles - sophie.van.eck@ulb.be. 
  • PLANQUART Léa, Institut d’Astronomie et d’Astrophysique, Faculté des Sciences, Université libre de Bruxelles - lea.planquart@ulb.be.