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L’ULB intensifie la lutte contre les discriminations: «Ici, on pense, on proteste, on ose et on se respecte»

Publié le 25 mars 2025 Mis à jour le 25 mars 2025

L’Université libre de Bruxelles déploie une campagne pour lutter contre toutes les formes de discriminations, notamment les racismes. Présente sur l’ensemble de ses campus et sur les réseaux sociaux, cette action porte un message fort: «si ce n’est pas ici, alors où?». Une invitation à s’interroger sur les limites de la discrimination et à interpeller sur le rôle essentiel joué par l’université pour former les citoyennes et citoyens de demain, en les confrontant à des débats ouverts, pluriels et respectueux. L’ULB revendique son statut d’université ouverte à toutes les diversités.

Ce lundi 24 mars, l’Université libre de Bruxelles a lancé sa nouvelle campagne de lutte contre les différentes formes que revêt la discrimination, des actes «primaires» à ceux «structurels». Une signalétique a été installée sur l’ensemble des campus et des bâtiments de l’Université, avec des phrases qui interpellent sa communauté, telles que «Ici, on s’essuie les pieds sur le racisme», «Ici, on marche sur les paillassons, pas sur les droits humains», ou encore, «Ici, les dogmes n’ont pas cours».

Pour porter cette campagne, deux ambassadeurs ont été choisis : Elio Acar et Laure Fornier. Ils sont allés à la rencontre des étudiants, professeurs et membres du personnel pour recueillir leurs perceptions, vécus et réflexions sur les discriminations et sur les racismes. Ces échanges sans filtre sont diffusés progressivement sur les réseaux des ambassadeurs et ceux de l’université. 

«La réflexion sur les discriminations et le racisme fait partie des valeurs qui nous ont poussés à nous intéresser à la politique. On aborde aussi la question du libre-examen que l’on trouve cruciale dans un contexte de polarisation croissante de la société» expliquent Elio Acar et sa réalisatrice, Nour Verkindere. «L’ULB nous a laissé ‘carte blanche’. Cela nous a mis en confiance car nous ne voulions pas être juste un visage. Dans cette campagne, il y a une volonté de reconnaître la situation et de ne pas idéaliser l’ULB comme s’il ne s’y passait jamais rien. Nous avons aimé cette démarche réflexive et la volonté de donner la parole à celles et ceux qui vivent sur le campus, qui peuvent avoir vécu des violences et des discriminations.»

Ici, la haine n’a pas sa place

La campagne anti-discrimination interpelle directement la communauté universitaire : où commence la discrimination ? Quand bascule-t-on dans le racisme ? Des questions simples en apparence, mais essentielles dans une société de plus en plus polarisée face aux guerres, aux crises et aux tensions géopolitiques. L’objectif est d’ouvrir un espace de parole et de susciter le débat.

«L’ULB est une mosaïque vivante de cultures, d’origines, de genres, de sexualités, de convictions, de handicaps, d’âges… cette diversité est une richesse inestimable qui fait de notre université un véritable laboratoire de la société » souligne Annemie Schaus, Rectrice de l’ULB. « Pourtant, depuis 2023, nous faisons face à une augmentation préoccupante des actes de discrimination et de racisme sur nos campus : insultes, menaces, agressions physiques. La haine n’a pas sa place à l’ULB».

Si ce n’est pas ici, alors où ?

Cette question réaffirme l’une des missions fondamentales de l’institution académique : former les citoyennes et les citoyens de demain. En effet, l’université est un lieu de débat où les idées se confrontent et les opinions se forgent. Un lieu d’apprentissage, où le respect à l’égard de celles et ceux qui sont différents et ne partagent pas les mêmes opinions est indispensable pour vivre en société démocratiquement. 

«En tant qu’université, il est de notre responsabilité d’ouvrir le débat sur tous les sujets, y compris les plus sensibles, y compris les plus clivants» ajoute Annemie Schaus. «Aujourd’hui, cet équilibre est plus que jamais difficile à préserver. Nous ne cédons pas à la loi de celles et ceux qui crient le plus fort et assumons de faire actuellement figure d’exception».

Une université ouverte à toutes les diversités

Fidèle à sa tradition d’accueil, l’Université libre de Bruxelles entend aller plus loin, en affirmant son rôle d’université ouverte à toutes les diversités. Le plan d’égalité de genre et de diversité pour la période 2024-2029 a été adopté, avec pour objectif d’ancrer durablement la lutte contre toutes les formes de discrimination au cœur même de sa politique institutionnelle.

Ce plan s’articule autour de 4 axes stratégiques majeurs: lutte contre le sexisme et les violences sexuelles; la lutte contre le racisme et la xénophobie; la lutte contre les LGBTQIA+phobies; et la lutte contre le validisme.

À propos de l’ULB

L'Université libre de Bruxelles compte plus de 38 000 étudiant·es et 5 000 membres du personnel. Elle s’appuie sur une longue tradition d’accueil et de soutien, sans distinction d’origine et de profil. Depuis longtemps, l’université a ancré la diversité au cœur de sa gouvernance. Des actions fortes ont été menées, telles que la mise en place d’un Vice-Rectorat dédié à la diversité et au genre, l’élaboration d’un plan diversité pour le personnel, l’intégration de clauses spécifiques au sein de ses règlements de discipline, l’ouverture d’un master en études de genre, ou encore la création du comité de pilotage «Héritages coloniaux et décolonisations».
 

À propos d’Elio Acar et de Nour Verkindere

Elio Acar et Nour Verkindere sont tous les deux étudiants en sciences politiques à l’ULB. Leur notoriété sur Instagram (@elioslm) et TikTok (@elioaca), ils la doivent à plusieurs vidéos publiées au printemps 2024, pour informer les jeunes sur les enjeux des élections et de la politique belge. Ils collaborent également actuellement avec la RTBF pour Le carnet d’Elio, une série de reportages traitant de sujets de société qui concernent les jeunes belges francophones.

À propos de Laure Fornier

Laure Fornier est bruxelloise et créatrice de contenu sur Instagram (@mlle.laure.f) et TikTok (@laure.fornier). Elle a été animatrice sur Tarmac, le média jeune de la RTBF, et pour Mouv’, qui dépend de Radio France. Aujourd’hui, elle travaille pour une agence de publicité digitale et poursuit ses activités sur les réseaux. Elle a notamment fait des campagnes pour Bruxelles Propreté, Amnesty International...