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Réaction de l’ULB à la suite de la manifestation FreePalestine
Une manifestation Free Palestine se déroule en ce moment sur le campus du Solbosch de l’ULB. Les autorités universitaires sont actuellement en discussion avec les représentants du mouvement. Le terrible conflit du Proche-Orient polarise les opinions dans l’ensemble de la société, y compris au sein de la communauté universitaire. Comme tous les citoyens et citoyennes, les membres de l’ULB ont été choqués, d’abord par la terrible attaque terroriste du Hamas et la prise d’otages dont ont été et sont encore victimes les populations du Sud d’Israël, puis par la réaction militaire israélienne disproportionnée, cause de milliers de morts, de destructions massives d’infrastructures à Gaza et de déplacements de populations aux conséquences dramatiques. C’est la raison pour laquelle l’ULB a pris une série d’initiatives dans le contexte de ce conflit.
En sa séance du 27 novembre 2023, le Conseil académique a adopté une motion aux termes de laquelle elle réaffirmait notamment son engagement en faveur d’une paix juste et durable, du respect du droit international et de la protection des droits fondamentaux de tous les individus dans la région.
L’ULB s’est aussi engagée aux côtés des autres universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles à travers deux motions interuniversitaires du du Conseil des rectrices et recteurs (CRef). Aux termes de la première adoptée le 18 décembre 2023, le CRef s’engageait à suspendre les collaborations institutionnelles avec les organisations, quelle que soit leur origine, qui soutiennent de manière répétée ou sont directement impliquées dans les violations du droit international et des droits humains. Conformément à cet engagement, notre Université a notamment lancé un screening de ses partenariats et accords la liant aux universités israéliennes. À la suite de celui-ci et de l’envoi de courriers aux autorités des universités concernées, le Conseil académique a décidé en sa séance du 25 mars 2024 de suspendre son accord d’échanges d’étudiants avec l’Université de Tel Aviv. Par ailleurs, les projets de recherche financés par l’Union européenne qui incluent des académiques et chercheurs issus de certaines universités israéliennes ont eux aussi fait l’objet d’une analyse approfondie; les porteurs de ces projets à l’ULB ont été contactés et des démarches sont en cours vis-à-vis de la Commission européenne. Quant au partenariat avec Thales qui concerne l'École polytechnique de Bruxelles, celui-ci est toujours en cours d’examen. Il va de soi que la vigilance restera de mise en ce qui le concerne. Lors de sa prochaine séance du 27 mai, le Conseil académique se repenchera sur la question.
Par sa deuxième motion interuniversitaire du 19 mars 2024, le CRef a condamné les attaques ou destructions systématiques des institutions d’enseignement palestiniennes, et en particulier du système d’enseignement supérieur palestinien à Gaza. Activement engagées dans la coopération en matière d’enseignement et de recherche dans bien des parties du monde, les cinq universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles, rassemblées au sein du CRef, ont déclaré qu’elles continueront d’œuvrer dans cette voie et contribueront à leur mesure à la reconstruction d'un environnement scientifique et académique en Palestine. Que ce soit par le biais des bourses Daughters4Life, des bourses ARES-CCD/ULB et par le biais du Fonds de solidarité, de même que la conclusion potentielle de nouveaux accords de coopération, l’ULB s’est d’ores et déjà engagée dans cette voie.
Nos universités doivent être et rester un espace de dialogue, de tolérance et de solidarité entre les peuples et les cultures. Les universités ont un rôle fondamental et spécifique à jouer en offrant un lieu de débat où la complexité d’enjeux sociétaux peut être abordée de manière réfléchie, dans le respect des droits fondamentaux et dans un esprit constructif et d’ouverture à la diversité des points de vue. La liberté d’expression des membres de notre communauté universitaire de même que la liberté académique sont et restent essentielles. Fidèles à la tradition du libre examen, les autorités de l'Université organisent, le 3 juin prochain, des débats rassemblant un panel d’experts du Proche-Orient, dans une perspective équilibrée et raisonnable, visant à susciter le dialogue.
La violence de la guerre ne peut sous aucune condition mener à la violence sur nos campus. Chaque membre de la communauté universitaire a le droit à la dignité et à la sécurité. Aucun membre de la communauté universitaire ne peut être assimilé aux exactions et aux prises de positions politiques des uns et des autres à cause de ses origines. Tout débat d’idées doit avoir pour préalable le respect absolu de son interlocuteur.
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