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L'ULB entre développement durable et Plan climat
Publié le 10 janvier 2020
– Mis à jour le 1 octobre 2020
À l’heure des marches pour le Climat en Belgique et partout dans le monde, il nous semblait utile de faire un petit tour des initiatives et des stratégies globales menées par l’ULB face aux enjeux climatiques.
Car même si l’ULB est engagée depuis 2006 dans une stratégie de développement durable, l’urgence climatique, la mobilisation de notre communauté et l’ampleur des défis à relever impliquent d’accélérer le rythme de nos engagements. En décembre 2019, le Conseil d'Administration a approuvé l’élaboration d’un "Plan Climat ULB" où viendront se fédérer toutes les énergies...
Pour en parler, rencontre avec Alexandra Demoustiez, responsable du Service Environnement et Mobilité et Michel Huart, ingénieur civil et conseiller académique pour les questions énergétiques pour le Service Énergie (École polytechnique et Faculté des Sciences).
Suite au bilan carbone de l’ULB pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre deux grands domaines sont visés : l’énergie et la mobilité. Heureusement en termes d’énergie, une stratégie énergétique se met depuis déjà quelques années sur les rails, le Plan Climat va l’accélérer.
Michel Huart : Nous poursuivons depuis de nombreuses années une politique de « bonne fonctionnalité » des services énergétiques demandés par les diverses activités de l’Université (enseignement, recherche et autres services à la communauté) tout en veillant à répondre au mieux aux engagements de durabilité de l’ULB.
Une politique de l’énergie définie dès 2013 par le Service Énergie et appliquée par le Département des Infrastructures. Elle avait et a toujours pour objectif d’améliorer l’efficience énergétique et d’accroître la part des énergies renouvelables en agissant sur les équipements, les infrastructures et les activités. Elle s’articule autour de six axes dans une dimension principalement technique (parmi lesquels le respect des législations, l’établissement d’un cadastre énergétique, l’optimisation des consignes, l’amélioration des infrastructures et des installations techniques, etc.). Aujourd’hui, un septième axe "sensibilisation et implication" vient compléter le champ d’actions afin d’intégrer les usagers des campus et d’accroître le rôle d’exemplarité de l’Université. Dans un premier temps, nous avons décidé de nous inspirer des objectifs globaux européens. La mise en œuvre de la vision stratégique ULB Cap 2030 et d’un Plan Climat pour l’ULB implique aujourd’hui de se préparer à répondre à de nouvelles exigences.
AD : L’engagement se traduit, pour le volet gestion des campus, concrètement par la définition d’une véritable feuille de route pour réduire les impacts de l’ULB en matière d’émissions de gaz à effet de serre au cours des 10 prochaines années (Plan Climat), par une stratégie énergétique, par une stratégie de mobilité (Plan Mobile), par une politique de livraison durable, une stratégie d’achats durable, etc. Pour le volet enseignement de belles initiatives se renforcent également, par exemple tout récemment avec l’appel System D, pour enseigner au sein de toutes les disciplines les processus socio-écosystémiques et les défis Homme-Nature-Société (projet enseignement & durabilité).
la Région bruxelloise, c’est important. Nous avons priorisé et budgeté ces 6 actions prioritaires sur base de 65 actions envisagées. Ces actions mises en œuvre permettront de réduire de 13 à 15% nos émissions de gaz à effet de serre en 2030.
AD : L’université, de par son essence même, a un pouvoir de création, de test, d’oser changer les lignes et les paradigmes car la transition écologique et sociale nécessite une ouverture d’esprit et un changement de paradigme. La Communauté la demande. À nous de permettre, faciliter l’émergence de la réflexion, la mise en œuvre de projets concrets, l’ouverture de débats pour semer les graines du changement et faire de nos campus des laboratoires de vie durables et former à la complexité du monde et des enjeux environnementaux et sociaux.
Cela implique une réflexion approfondie sur l’empreinte environnementale de nos campus (mobilité, consommation d’énergie, logistique, aménagement des espaces verts, etc.) et sur nos modes de fonctionnement. Notre engagement dans le développement durable de nos campus suppose notamment de :
Pour en parler, rencontre avec Alexandra Demoustiez, responsable du Service Environnement et Mobilité et Michel Huart, ingénieur civil et conseiller académique pour les questions énergétiques pour le Service Énergie (École polytechnique et Faculté des Sciences).
- L’engagement à l’ULB pour une politique environnementale ne date pas d’hier…
Suite au bilan carbone de l’ULB pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre deux grands domaines sont visés : l’énergie et la mobilité. Heureusement en termes d’énergie, une stratégie énergétique se met depuis déjà quelques années sur les rails, le Plan Climat va l’accélérer.
Michel Huart : Nous poursuivons depuis de nombreuses années une politique de « bonne fonctionnalité » des services énergétiques demandés par les diverses activités de l’Université (enseignement, recherche et autres services à la communauté) tout en veillant à répondre au mieux aux engagements de durabilité de l’ULB.
Une politique de l’énergie définie dès 2013 par le Service Énergie et appliquée par le Département des Infrastructures. Elle avait et a toujours pour objectif d’améliorer l’efficience énergétique et d’accroître la part des énergies renouvelables en agissant sur les équipements, les infrastructures et les activités. Elle s’articule autour de six axes dans une dimension principalement technique (parmi lesquels le respect des législations, l’établissement d’un cadastre énergétique, l’optimisation des consignes, l’amélioration des infrastructures et des installations techniques, etc.). Aujourd’hui, un septième axe "sensibilisation et implication" vient compléter le champ d’actions afin d’intégrer les usagers des campus et d’accroître le rôle d’exemplarité de l’Université. Dans un premier temps, nous avons décidé de nous inspirer des objectifs globaux européens. La mise en œuvre de la vision stratégique ULB Cap 2030 et d’un Plan Climat pour l’ULB implique aujourd’hui de se préparer à répondre à de nouvelles exigences.
- Concrètement, cela se traduit comment ?
AD : L’engagement se traduit, pour le volet gestion des campus, concrètement par la définition d’une véritable feuille de route pour réduire les impacts de l’ULB en matière d’émissions de gaz à effet de serre au cours des 10 prochaines années (Plan Climat), par une stratégie énergétique, par une stratégie de mobilité (Plan Mobile), par une politique de livraison durable, une stratégie d’achats durable, etc. Pour le volet enseignement de belles initiatives se renforcent également, par exemple tout récemment avec l’appel System D, pour enseigner au sein de toutes les disciplines les processus socio-écosystémiques et les défis Homme-Nature-Société (projet enseignement & durabilité).
- Le Plan Climat, parlons-en : en termes de nouvelle impulsion, que représente-t-il ?
la Région bruxelloise, c’est important. Nous avons priorisé et budgeté ces 6 actions prioritaires sur base de 65 actions envisagées. Ces actions mises en œuvre permettront de réduire de 13 à 15% nos émissions de gaz à effet de serre en 2030.
- D’aucuns ne manqueront pas de souligner les paradoxes de certains changements proposés : installer des panneaux solaires, c’est très bien, mais si ceux-ci viennent de Chine…
- Le rôle d’une université c’est aussi de bousculer les habitudes de gestion et de créer les conditions pour qu’émergent de nouvelles dynamiques ?
AD : L’université, de par son essence même, a un pouvoir de création, de test, d’oser changer les lignes et les paradigmes car la transition écologique et sociale nécessite une ouverture d’esprit et un changement de paradigme. La Communauté la demande. À nous de permettre, faciliter l’émergence de la réflexion, la mise en œuvre de projets concrets, l’ouverture de débats pour semer les graines du changement et faire de nos campus des laboratoires de vie durables et former à la complexité du monde et des enjeux environnementaux et sociaux.
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Défis à relever à l’horizon 2030
Cela implique une réflexion approfondie sur l’empreinte environnementale de nos campus (mobilité, consommation d’énergie, logistique, aménagement des espaces verts, etc.) et sur nos modes de fonctionnement. Notre engagement dans le développement durable de nos campus suppose notamment de :
- S’assurer que nos infrastructures soient en phase avec les nouvelles pratiques pédagogiques, nouveaux modes d’étude, de recherche et de travail ;
- Soutenir le changement vers des modes de travail plus durables au sens large du terme et favoriser l’implication de chacun dans cette transition ;
- Intégrer les questions liées au développement durable dans nos enseignements et dans nos projets de recherche ;
- Veiller à une gestion environnementale exemplaire de nos campus en ce y compris en matière de mobilité ;
- Pouvoir s’appuyer sur l’expertise, l’analyse et la rigueur scientifique de nos experts internes pour faire de nos campus des lieux d’expérimentation et d’innovation.