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Le monde des cyclistes à Bruxelles: une enquête en tandem ULB-Pro Vélo
Publié le 14 mai 2024
– Mis à jour le 17 mai 2024
Depuis plusieurs années, un nombre croissant de Bruxellois et Bruxelloises optent pour le vélo pour se déplacer en ville, une évolution positive au regard des enjeux sanitaires et environnementaux auxquels nous faisons face aujourd’hui.
Cette évolution ne doit rien au hasard et est soutenue activement, entre autres, par les pouvoirs publics bruxellois, qui ont fait du vélo un des enjeux clés du dernier plan de mobilité régional (2020-2030). Toutefois, cette transformation des pratiques de déplacement ne reste pas sans soulever certaines interrogations. Par exemple, comment s’intègre la petite reine au sein du système de mobilité bruxellois actuel et futur ? Quels sont les différents usages dans la pratique du vélo ? Quels sont les principaux freins perçus par celles et ceux qui n’oseraient pas encore se mettre en selle?
Pierre Lannoy, qui enseigne la sociologie à l’ULB, a proposé aux étudiants de son cours « Sociologie des mobilités » d’interroger ce phénomène du « retour du vélo » à Bruxelles, dans une formule originale d’encadrement partagé. En effet, le séminaire a été entièrement conçu et animé avec deux experts de terrain, Marik Lahon et John Nieuwenhuys, chargés d’étude au sein de l’asbl Pro Velo, une association dont l’objectif est, depuis sa création en 1992, de rendre « le vélo accessible à toutes et tous » en Belgique en soutenant les particuliers, les pouvoirs publics, les écoles et les entreprises, par des formations, des conseils, des études, des campagnes d’information ou encore la gestion d’ateliers de réparation ouverts au public. Cette collaboration fut l’occasion pour les étudiants de comprendre comment les recherches sociologiques théoriques et empiriques portant sur les pratiques de déplacement peuvent être mobilisées pour étudier et mieux connaître les différentes dimensions du développement du cyclisme urbain. Après avoir suivi le séminaire co-animé par Pierre Lannoy, Marik Lahon et John Nieuwenhuys, les étudiants ont été invités à réaliser un travail d’enquête sur le cyclisme à Bruxelles. Une dizaine de travaux ont été proposés autour de thématiques très variées, choisies par les étudiants : le potentiel du vélo auprès de jeunes parents de milieu modeste accueillant un nouveau-né, la pratique du vélo par les étudiants originaires de Flandres ou de Wallonie et nouvellement installés à Bruxelles, les usages et non-usages du casque, l’accompagnement parental des enfants à vélo vers l’école, les souvenirs d’enfance liés au vélo et leur place dans les représentations actuelles des modes de déplacement, ou encore la connaissance et l’appréciation d’un dispositif routier (la zone cyclable) par les cyclistes et son influence sur la perception de leur sécurité.
Ces travaux ont produit plusieurs résultats étonnants, dont quelques-uns sont présentés par les étudiants dans une capsule disponible sur le site web de Pro Velo. La démarche démontre combien les méthodes et les concepts de la sociologie peuvent s’avérer utiles pour alimenter les réflexions de celles et ceux, responsables politiques, activistes engagés et habitants de Bruxelles, qui s’engagent dans les processus de changement de comportement en matière de mobilités - des mobilités qui sont au cœur du fonctionnement de la ville et font le quotidien de chacune et chacun d’entre nous.
Marik Lahon, Chargé d'étude Pro Vélo et Pierre Lannoy, Professeur à l'ULB
Pierre Lannoy, qui enseigne la sociologie à l’ULB, a proposé aux étudiants de son cours « Sociologie des mobilités » d’interroger ce phénomène du « retour du vélo » à Bruxelles, dans une formule originale d’encadrement partagé. En effet, le séminaire a été entièrement conçu et animé avec deux experts de terrain, Marik Lahon et John Nieuwenhuys, chargés d’étude au sein de l’asbl Pro Velo, une association dont l’objectif est, depuis sa création en 1992, de rendre « le vélo accessible à toutes et tous » en Belgique en soutenant les particuliers, les pouvoirs publics, les écoles et les entreprises, par des formations, des conseils, des études, des campagnes d’information ou encore la gestion d’ateliers de réparation ouverts au public. Cette collaboration fut l’occasion pour les étudiants de comprendre comment les recherches sociologiques théoriques et empiriques portant sur les pratiques de déplacement peuvent être mobilisées pour étudier et mieux connaître les différentes dimensions du développement du cyclisme urbain. Après avoir suivi le séminaire co-animé par Pierre Lannoy, Marik Lahon et John Nieuwenhuys, les étudiants ont été invités à réaliser un travail d’enquête sur le cyclisme à Bruxelles. Une dizaine de travaux ont été proposés autour de thématiques très variées, choisies par les étudiants : le potentiel du vélo auprès de jeunes parents de milieu modeste accueillant un nouveau-né, la pratique du vélo par les étudiants originaires de Flandres ou de Wallonie et nouvellement installés à Bruxelles, les usages et non-usages du casque, l’accompagnement parental des enfants à vélo vers l’école, les souvenirs d’enfance liés au vélo et leur place dans les représentations actuelles des modes de déplacement, ou encore la connaissance et l’appréciation d’un dispositif routier (la zone cyclable) par les cyclistes et son influence sur la perception de leur sécurité.
Ces travaux ont produit plusieurs résultats étonnants, dont quelques-uns sont présentés par les étudiants dans une capsule disponible sur le site web de Pro Velo. La démarche démontre combien les méthodes et les concepts de la sociologie peuvent s’avérer utiles pour alimenter les réflexions de celles et ceux, responsables politiques, activistes engagés et habitants de Bruxelles, qui s’engagent dans les processus de changement de comportement en matière de mobilités - des mobilités qui sont au cœur du fonctionnement de la ville et font le quotidien de chacune et chacun d’entre nous.
Marik Lahon, Chargé d'étude Pro Vélo et Pierre Lannoy, Professeur à l'ULB