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Un étudiant de l'ULB remporte le prix Maystadt
Publié le 24 janvier 2024
– Mis à jour le 2 février 2024
Le vendredi 19 janvier 2024, l’ARES a remis, pour la 5e fois, le prix Philippe Maystadt, en présence de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Françoise Bertieaux. Ce prix récompense les meilleurs travaux de fin d'études menés sur l'enseignement dans une perspective innovante. Son objectif est de valoriser, stimuler et démontrer toute l'importance de la recherche dans le domaine de l'enseignement de manière générale.
Photo de "Mesetudes_fwb"
Mathieu DEMARETS (ULB) est récompensé pour son mémoire: "Analyse de l’impact direct et indirect de l’examen d’entrée en sciences médicales et dentaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles sur le mix social des étudiants". J'espérais offrir une certaine visibilité à cette question riche pour l'enseignement de demain en participant au prix Maystadt. L'intérêt que mon mémoire a suscité autant au sein du jury de l'ARES, qu'auprès du journal le Soir et auprès des acteurs de l'enseignement sont la preuve que cet objectif a été atteint.
Ce mémoire examine le rôle d'ascenseur social de l'enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), en se concentrant sur l'impact de l’instauration d’un filtre à l’entrée sur le mix social des étudiantes et étudiants en sciences médicales et dentaires. Plus précisément, l’auteur a souhaité répondre à la question fondamentale de savoir si un double filtre (l’examen d’entrée et le filtre naturel, à savoir le premier cycle supérieur) est plus ou moins favorable aux étudiantes et étudiants issus de milieux socio-économiques défavorisés par rapport à un filtre unique. Les analyses révèlent que le double filtre est légèrement favorable aux étudiantes et étudiants les plus défavorisés en termes de réussite relative car il a diminué les chances d’obtenir un diplôme à temps pour l’ensemble du corps étudiant, mais relativement moins pour celles et ceux qui sont les plus défavorisés. Cela se traduit donc par une diversification du mix social de la population étudiante. Cependant, l'auteur souligne la nécessité de confirmer ces conclusions obtenues à l’échelle de l’ULB dans les autres universités dispensant les cursus de médecine et de dentisterie en FWB avant de généraliser les résultats. Avec la récompense du prix, l’auteur espère obtenir des données complètes à l'échelle de la FWB, ouvrant ainsi la voie à des débats publics informés et à une compréhension approfondie de l'équité du double filtre dans l'enseignement supérieur.
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