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L'ULB réaffirme son soutien à la journaliste russe Elena Milashina à nouveau menacée
L'ULB et la VUB soutiennent Elena Milashina, Docteure Honoris Causa des deux universités, qui a été menacée à la suite d'un reportage sur la gestion par les autorités tchétchènes de la crise sanitaire liée au coronavirus.
Le lundi 13 avril 2020, Elena Milashina et le journal Novaïa Gazeta pour lequel elle travaille ont été violemment critiqués et explicitement menacés par le chef de la République de Tchétchénie Ramzan Kadyrov dans une vidéo et sur son compte Telegram. Il y accuse le journal Novaïa Gazeta d'être, sous couvert d'attachement à la liberté d'expression, un agent étranger et d'inventer des "mythologies mensongères" sur la Tchétchénie. Et précise que si le FSB et Gazprom ne font rien pour empêcher ce journal de publier de tels reportages, il n'est pas exclu... qu'un crime soit commis par les autorités tchétchènes.
Ces menaces interviennent suite à la publication dans le bihebdomadaire indépendant d'un reportage signé par Elena Milashina sur la gestion de la crise du coronavirus par les autorités tchétchènes. Elle y investigue notamment sur la répression dont font l'objet les personnes infectées par le virus sur le territoire tchétchène, au point que ces dernières n'osent plus aller se faire soigner, et sur les arrestations massives de personnes ayant enfreint les règles de confinement. M. Kadyrov a par ses menaces obtenu le retrait de ce reportage du site du journal.
Elena Milashina quant à elle, a fait part de sa peur suite à la publication de ces menaces. Le journal Novaïa Gazeta a le triste palmarès d'avoir six de ses collaborateurs qui ont été assassinés dans le passé, dont notamment deux journalistes qui y publiaient des reportages sur les violations des droits humains en Tchétchénie.
Elena Milashina a été décorée du titre de Docteure Honoris Causa de nos deux universités l'ULB et la VUB, le 3 mai 2019. Lui avoir accordé ce titre en fait une membre à part entière de notre communauté. Les deux université lui avaient témoigné son soutien en février dernier après qu'elle eut subi une agression en Tchétchénie, qui n'a toujours pas fait l'objet d'une enquête sérieuse.
L’ULB et la VUB réaffirment leur soutien indéfectible à Elena Milashina et à la liberté d'expression. En aucun cas la crise du coronavirus ne saurait justifier un quelconque durcissement et restriction des droits et libertés.