EUROSUD, ou comment façonner l’avenir du Sud de l’Europe

Étendu sur deux années, le programme EUROSUD, coordonné par la Faculté de Philosophie et Sciences Sociales et l’Institut d’Études Européennes (IEE), commence à Madrid pour deux semestres. L'accent est mis là-bas sur la démocratie et la gouvernance. Les étudiants peuvent ensuite suivre une formation axée sur les “area studies”, regroupant des analyses historiques, géographiques et culturelles de cette partie du globe, ou se spécialiser sur l’étude des politiques européennes, à l’ULB. Ce cursus bruxellois est axé sur l’Union Européenne, ses politiques publiques et ses institutions. Cet angle spécifique sur l’Europe du Sud confère au master un caractère unique, la majorité des formations traditionnelles ayant pour habitude d'adopter une approche plus centrée sur les études européennes au sens large. 

Une multitude d’enjeux 

L’Europe du Sud fait face à de nombreuses transformations - montée des populismes, migration, dynamiques économiques et sociales de l’intégration régionale. Mais cette partie de l’Europe traverse également d’autres enjeux cruciaux intimement liés à sa situation géographique: liens post-coloniaux, flux migratoires importants, changements climatiques et sociodémographiques, corruption, qualité de la gouvernance, évolution du paysage sécuritaire en Méditerranée orientale et en mer Noire.

L’objectif de ce programme est d’explorer ces facettes à travers des approches théoriques et méthodologiques issues des sciences humaines et sociales afin que les diplômés disposent d’une véritable expertise régionale, les préparant à des carrières internationales ou européennes axées sur la zone méditerranéenne ou l’Europe du Sud au sens plus large, ou bien encore à des études doctorales. L’objectif est aussi d’aider les étudiants à mieux comprendre le rôle de l’UE dans ces dynamiques.   

Le rôle de l’IEE 

L’IEE, à l’ULB, joue un rôle central au sein de ce Master en apportant une expertise unique sur l’Union Européenne, ses politiques publiques et ses institutions. L’apport de l’Institut se distingue des autres universités, qui se focalisent davantage sur les dynamiques régionales. Pour Amandine Crespy, responsable académique du programme et directrice du Cevipol, "l’intégration de l’IEE dans EUROSUD s’inscrit dans une dynamique plus large de volonté de renouvellement et d’enrichissement des études européennes à l’ULB. Cette initiative permet de compléter l’expertise existante, mais aussi de rééquilibrer un champ académique historiquement dominé par les universités du Nord de l’Europe". 

Selon Frederik Ponjaert, coordinateur des projets européens à l’IEE, "ce programme répond aussi aux priorités politiques actuelles de l’Union européenne". Son lancement coïncide en effet avec la nomination d’un nouveau commissaire européen chargé des questions méditerranéennes.  

"S’intégrer dans cette initiative représente une opportunité pour l’IEE d’approfondir son internationalisation en attirant entre autres des étudiants non-Européens qui viennent de pays avoisinants et qu’on ne saurait peut-être pas recruter autrement", estime pour sa part Emmi Kallio, directrice de l’administration facultaire de l’IEE et responsable de la communication de l’institut.  

L’appui pédagogique et structurel de CIVIS 

Comme le souligne Frederik Ponjaert, "l’alliance CIVIS a permis d’ajouter à ce programme une série d’enseignements innovants qui n’auraient peut-être pas été intégrés sans son appui". En combinant des cours académiques, des séminaires sur les compétences transversales, des cours intensifs hybrides (BIP) et une école d’hiver favorisant les échanges avec des praticiens, ainsi que des programmes focalisés sur le développement de soft-skills, le master EUROSUD se distingue des formations plus classiques.  

L’expertise reconnue de l’alliance dans la conception de cours intensifs hybrides (BIP) a notamment permis d’adopter ce nouveau format d’enseignement plus immersif. Ce dernier permet aux étudiants de se confronter à une approche plus pratique avec des acteurs pas toujours issus du milieu académique.  

Grâce à son cadre institutionnel solide, l'alliance joue par ailleurs un rôle clé en encourageant le partage des ressources académiques et des expertises institutionnelles, en simplifiant et en allégeant les procédures administratives et par conséquence en accélérant la mise en place de ces initiatives. Finalement, l’alliance renforce l’attractivité et la visibilité internationale du programme. 

Le programme complet est disponible ici: Master's programme in South European Studies – CIVIS - A European University Alliance

Pour toute question sur les opportunités et financements au sein de l’alliance, veuillez contacter Marie Ugeux (marie.ugeux@ulb.be).