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Projet ETHISSA
L’objectif général du projet est de renforcer les capacités en bioéthique au sein des universités partenaires, en identifiant les besoins de formation et en développant des activités communes : formation de formateurs, création de ressources pédagogiques, mise en place de séminaires scientifiques et de réseaux, ouverture de la bioéthique à des acteurs extérieurs au monde académique.
Le Centre de Recherches Interdisciplinaires en Bioéthique (CRIB) de l’ULB participe à un ambitieux projet Erasmus+ porté par le Réseau Francophone International de Bioéthique (RFIB).
Ce projet associe plusieurs institutions européennes et nord-américaines – l’Université libre de Bruxelles, Nantes Université et l’Université de Montréal – à un consortium d’universités africaines de premier plan : en Côte d’Ivoire (Université Alassane Ouattara et Université Félix Houphouët-Boigny), au Bénin (Institut Régional de Santé Publique et Université d’Abomey Calavi), et au Cameroun (Institut Africain de Bioéthique et Université de Dschang).
Ces actions visent à doter les institutions participantes d’outils durables, à la fois pédagogiques et organisationnels, afin d’ancrer la bioéthique comme champ structurant de la recherche et de la formation en santé.
Mais ce projet ne se réduit pas à un programme de formation : il est aussi une aventure interculturelle. Il entend ouvrir un espace de dialogue fécond entre Nord et Sud, où la confrontation des expériences, des traditions intellectuelles et des défis locaux nourrit une réflexion partagée sur les enjeux globaux de la bioéthique. Les universités africaines apportent leur expérience d’un contexte où les défis sanitaires et sociaux sont d’une intensité particulière, tandis que les partenaires européens et canadiens mettent à disposition des méthodologies, des cadres théoriques et des ressources institutionnelles. Loin d’être un simple transfert de savoirs, cette coopération bilatérale s’affirme comme un partage réciproque : elle valorise la pluralité des approches, favorise l’intercompréhension des cultures et contribue à la création d’une bioéthique véritablement internationale.
Ainsi conçu, le projet Erasmus+ ne répond pas seulement à des besoins académiques. Il trace les contours d’une communauté francophone de bioéthique, capable de renforcer la recherche et la formation, mais aussi de consolider les liens entre universités, sociétés civiles et institutions publiques. Par le dialogue interculturel qu’il instaure et la solidarité qu’il suscite, il contribue à donner au RFIB une place stratégique dans la réflexion mondiale sur la bioéthique et à promouvoir une vision de la coopération internationale fondée sur l’équité et la réciprocité.