Publié le 14 mars 2024 Mis à jour le 28 mars 2024

L’ULB participe à un projet européen de 62 millions d'euros pour mettre au point de nouveaux vaccins administrés par voie nasale qui pourrait être la clé pour empêcher la transmission des coronavirus. 

Ce projet, baptisé "Mucosal Immunity in human Coronavirus Challenge (MusiCC)", vise le développement de vaccins - testés sur des volontaires humains - capables de prévenir l'infection par le SARS-CoV-2 et d'autres coronavirus. Ces vaccins, contrairement aux vaccins traditionnels injectés dans les muscles, seront administrés par voie nasale – la voie de transmission du virus. 

« Ces vaccins en développement sont conçus pour induire une immunité forte au niveau des muqueuses », explique Arnaud Marchant (Université libre de Bruxelles). « Les coronavirus infectent généralement par le biais des cellules du nez, de la gorge et des poumons. Si les muqueuses peuvent être immunisées, la transmission du virus peut être stoppée. 

De nouvelles techniques qui, en agissant directement aux endroits où les virus entrent et sortent du corps, pourraient être la clé pour empêcher la transmission des coronavirus. 

Le projet MusiCC est coordonné par l'Imperial College London et co-financé par le programme Horizon Europe de l'Union européenne ainsi que par CEPI, la Coalition pour les Innovations dans la Préparation aux Épidémies. Deux universités belges, l’Université libre de Bruxelles avec l'European Plotkin Institute for Vaccinology, sous la direction d’Arnaud Marchant, et l’Université d’Anvers avec Vaccinopolis – dirigé par Pierre Van Damme, participent au projet.

« Les vaccins capables d'arrêter la transmission d'un virus, et pas seulement de réduire la gravité de la maladie qu'il provoque, sont cruciaux pour mettre fin rapidement aux pandémies et épidémies », explique Richard Hatchett, Directeur Général du CEPI, Coalition for Epidemic Preparedness Innovations. « Si nous pouvions induire une immunité muqueuse bloquant le virus avec la prochaine génération de vaccins contre la COVID-19, nous pourrions significativement réduire la circulation du virus SARS-CoV-2 et limiter ainsi sa capacité à générer de nouveaux variants dangereux ».