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Exploration de la matière noire: Parcours de Laura Lopez Honorez, chercheuse qualifiée FNRS
Dans le cadre de la Journée des femmes et des filles de Science, plongeons dans le parcours captivant de Laura Lopez Honorez, chercheuse qualifiée du FNRS, œuvrant au sein du service de Physique Théorique avec pour axe central la question complexe de la nature de la matière noire.
Laura Lopez Honorez est chercheuse qualifiée du FNRS au sein du service de Physique Théorique, en Faculté des Sciences. Sa recherche, qui se place à l’intersection de la physique des particules et de la cosmologie, porte sur la matière noire. Comme elle l’explique, les données d’observations cosmologiques nous permettent de mettre en évidence le fait que la matière ordinaire ne peut rendre compte de toute la matière de l’univers. En effet plus de 80 % de la matière serait sous la forme de matière « noire », c’est-à-dire qui interagit peu ou pas avec la lumière.
L’objectif principal de sa recherche est de déterminer les propriétés fondamentales de la matière noire, encore inconnues aujourd’hui. Après un doctorat à l’ULB et des post-doctorats en Espagne, Allemagne et à la VUB notamment, elle est devenue permanente à l'ULB. Outre son rôle de chercheure qualifiée, qui lui permet de se consacrer pleinement à la recherche, Laura Lopez Honorez enseigne également en Faculté des Sciences et participe régulièrement à des activités de vulgarisation scientifique à destination de tous les publics.
Son intérêt pour les sciences s’est manifesté assez tôt : « Les premières relations avec la physique sont venues de jeux avec la limaille de fer et des aimants à la maison et de la construction de circuits électriques en 6e primaire. Suite à cette expérience, que j’ai adorée, Saint Nicolas m’a apporté une boîte du petit électricien dont je garde encore de très bons souvenirs. » Arrivée à l’école secondaire, elle maximise ses heures de sciences dès qu’elle en a eu l’occasion, mais c’est la rencontre avec une professeure de physique passionnante qui la persuade définitivement de s’inscrire en physique à l’ULB.
Véritable passionnée de sciences, si son choix de carrière n’a pas surpris son entourage, elle admet en revanche que son sujet de recherche suscite des réactions diverses allant de l’enthousiasme à l’incompréhension. Naviguant dans un domaine de recherche encore majoritairement masculin, elle a elle-même rencontré de nombreuses femmes inspirantes dans son domaine : « lors de mes post-doctorats, j’ai collaboré avec des physiciennes exceptionnelles et j’ai réalisé qu’il existait beaucoup de femmes dans mon domaine de recherche capables d'allier une carrière scientifique impressionnante avec une famille ». Selon elle, une des raisons de la sous-représentation des femmes dans son domaine de recherche est à chercher dès la prime jeunesse : « j’attribue cela en partie à l’image du petit garçon (et non d’une petite fille) sur ma boîte d’électricien. La majeure partie des représentations d’une personne scientifique riche de connaissance, fiable était à l’époque toujours sous forme masculine ». Aujourd’hui encore, les préjugés persistent, les parents, les images reçues encourageant plus les garçons à entreprendre des études scientifiques et comme elle l'explique : « Cela décourage probablement une partie des filles ou des femmes qui souhaitent se lancer dans une option/une carrière scientifique ».
En cette Journée des femmes et des filles de Sciences, son message est très clair : « À celles et ceux qui doivent faire un choix d’étude, quels que soient vos origines, votre milieu social, votre nature, ayez confiance en vous ! Choisissez la branche qui vous plaît et, surtout, donnez-vous les moyens de réussir ! Et enfin, n’acceptez pas de renoncer systématiquement à vos rêves ou à votre future carrière au profit des autres ».
Dans le cadre de la journée des femmes et des filles de Science, découvrez le parcours de chercheuses en Faculté des Sciences et à l’Ecole polytechnique de Bruxelles.