Publié le 22 novembre 2023
– Mis à jour le 22 novembre 2023
Le cycle de séminaires organisé à Charleroi par l’institut TRANSFO vise à réfléchir l’habiter ensemble et la valorisation du patrimoine industriel, à partir d’expériences multiples. Dernière intervention le 28 novembre, avec la doctorante de la Faculté d’Architecture, Mélusine Le Brun qui étudie la Cité-Modèle de Laeken.
« Architecture collective et patrimoine industriel : à Charleroi et ailleurs » est la thématique du cycle de séminaires de l’institut interfacultaire TRANSFO - Research Centre for Social Change. Cet évènement permet à des chercheurs et chercheuses de présenter leurs recherches durant une intervention mensuelle, lors de laquelle un répondant issu de la vie politique, syndicale ou associative est présent pour enrichir le débat. Le 28 novembre prochain, c’est Mélusine Le Brun, doctorante de la Faculté d’Architecture, qui détaillera ses recherches en lien avec la Cité-Modèle de Laeken, avec l’adjoint au bouwmeester à la Ville de Charleroi, Arthur Hardy.
Architecte urbaniste de formation, Mélusine Le Brun a commencé sa thèse à la Faculté d’Architecture de l’ULB en 2022. Ses recherches, entre sociologie et architecture, se concentrent sur un lieu iconique de l’architecture moderniste en Belgique : la Cité-Modèle de Laeken, au nord de Bruxelles. « J’étudie le lien entre cette architecture collective moderniste et les pratiques quotidiennes habitantes qui s’y développent », explique-t-elle. «Cette Cité-Modèle, comme son nom l’indique, a été imaginée comme un modèle de vie en collectivité à l’orée de l’Exposition universelle de 1958, pour laquelle elle a été dessinée. Véritable ville dans la ville, son architecture est porteuse d’idées sociales et politiques de l’époque. Ce qui m’intéresse est de voir comment cette même architecture est vécue aujourd’hui.»
A titre d’exemple, la chercheuse pointe un des lieux qu’elle a déjà identifié comme nodal dans son travail : l’ancienne fontaine moderniste au cœur de la Cité-Modèle. « Dessinée dès le premier projet du quartier, elle ne remplit désormais plus l’usage pour lequel elle a été pensée : éteinte, enherbée, son usage s’est modifié petit à petit au cours de l’histoire de la Cité », explique-t-elle. «Aujourd’hui c’est un lieu qui accueille un four à pain et qui sert d’accueil pour les fêtes estivales des Quartiers d’été. Un espace ‘réactivé’ à des moments particuliers de la vie sociale locale.»
Via ses recherches très localisées autour de la Cité-Modèle via une approche socio-matérielle, Mélusine Le Brun s’efforce de considérer les relations des habitants à l’habitat comme un processus qui se noue par et avec l’espace, dans sa matérialité. Cette recherche située fait émerger des questions sur la notion de collectif attribuée à cet habitat : quelles en sont les pratiques collectives ? Comment les pratiques habitantes participent-elles, ou non, à constituer, voire à performer le collectif ? Des questions qui seront abondamment soulevées durant le séminaire.
Transfo.site.ulb.be
- Les mardis de 12H15 à 14H, au centre universitaire Zénobe Gramme, à Charleroi.
