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OMMEGANG : chercher la matière noire avec des satellites et des gravimètres

Publié le 28 octobre 2024 Mis à jour le 29 octobre 2024

Ce n’est pas une fête folklorique bruxelloise, mais un projet de recherche scientifique. Le projet OMMEGANG, une collaboration innovante entre des chercheurs de l'ULB et de l'Observatoire royal de Belgique (ORB), cherche à détecter des mini trous noirs qui pourraient révéler les mystères de la matière noire. Grâce à l'utilisation de satellites GNSS et de gravimètres supraconducteurs, ce projet interdisciplinaire explore de nouvelles pistes pour comprendre la structure invisible de l'univers.

Le projet OMMEGANG, acronyme pour « Observing dark Matter and MEteoroids with Gravimeters ANd GNSS », cherche à percer l’énigme de la matière noire, une substance hypothétique qui expliquerait les anomalies dans le mouvement des galaxies. Alors que la communauté scientifique échoue depuis des décennies à observer directement cette matière, une théorie récente propose qu’elle pourrait être constituée de mini trous noirs primordiaux, formés juste après le Big Bang. Ces objets, bien que minuscules et indétectables à l'œil nu, pourraient causer de subtiles perturbations gravitationnelles détectables par des instruments ultra-précis.

Un défi technologique interdisciplinaire

Pour le cosmologiste Sébastien Clesse (Service de physique théorique - Faculté des Sciences), la collaboration entre l'ULB et l'Observatoire royal de Belgique permet d’exploiter deux expertises: la connaissance de l’ULB en matière de trous noirs primordiaux et de matière noire, et l'expérience de l'ORB dans l’utilisation des systèmes GNSS et de la gravimétrie. Ensemble, ils analysent des données existantes pour détecter les signes de passages de mini trous noirs à proximité de la Terre, une approche novatrice qui pourrait révolutionner la recherche en physique fondamentale.

Des résultats prometteurs attendus

Grâce aux données déjà disponibles des satellites GPS et Galileo, ainsi qu’aux relevés des gravimètres supraconducteurs de l'ORB, les chercheurs espèrent identifier des perturbations minimes provoquées par ces trous noirs hypothétiques. Selon les calculs, il pourrait y avoir au moins un passage de ces objets tous les dix ans dans notre voisinage, suffisamment proche pour être détecté. Le projet OMMEGANG représente ainsi une avancée majeure en combinant géophysique et cosmologie.

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