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Une liberté d’expression sous contrôle en Egypte et Tunisie

Publié le 2 mars 2023 Mis à jour le 3 juillet 2024

Chercheuse au Centre d’Etude de la Vie Politique (Cevipol), Suzan Gibril étudie les dynamiques de résistances et les relations de pouvoir en Egypte et en Tunisie à travers la sphère culturelle. Un sujet d’étude complexe, dans la mesure où la liberté d’expression et la critique à l’encontre du pouvoir sont contrôlées.

Dans le cadre de son postdoctorat au Cevipol (Faculté de Philosophie et sciences sociales), Suzan Gibril s’intéresse aux acteurs de la résistance issus des sphères culturelles égyptiennes et tunisiennes, ainsi qu’à la façon dont le pouvoir exploite les outils culturels pour s’opposer aux groupes de résistance.

« Si l’on sait que c’est un risque de partir dans ces régions, on n’en prend vraiment la mesure qu’une fois sur place ». De fait, en Egypte, l’intimidation envers les universitaires, étrangers comme locaux, est forte. « J’ai été menacée et j’ai déjà été arrêtée. Un jour, on m’a gardé pendant 3 heures à l’aéroport pour un interrogatoire ». La surveillance des scientifiques y est également fréquente. « J’ai surtout été suivie par des citoyens, payés ou bien “encouragés” à le faire par peur de représailles ».

Il est ainsi difficile de trouver des contacts prêts à échanger. « Quand j’ai commencé ma thèse en 2014, on sortait de la révolution, et il y avait encore une certaine ouverture à la discussion. Ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui ». En Tunisie, si la liberté d’expression est moins bridée, les gens discutent aussi moins ouvertement de politique que par le passé.

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