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Vers l'infini et au-delà : les recherches d'Erica Lopedote sur les propulseurs à électrospray
Dans le cadre de la Journée des femmes et des filles de Science, plongeons dans le parcours d’Erica Lopedote, doctorante au département ATM de l’ULB, œuvrant dans le domaine de la propulsion spatiale électrique.
Erica Lopedote poursuit actuellement un doctorat au département ATM de l’Ecole polytechnique de Bruxelles. Sa recherche doctorale porte sur la propulsion spatiale électrique et plus particulièrement sur l’optimisation des propulseurs à électrospray pour les petits satellites. Lors de ses études à l’Université de Naples, elle a réalisé un travail en collaboration avec le centre italien de recherche aérospatiale (C.I.R.A), explorant les “Configurations à blindage magnétique pour les propulseurs à effet Hall” et pour lequel elle a reçu, en novembre 2022, le prix du Conseil national italien “Ingenio al Femminile” récompensant les talents féminins dans le domaine des STIM (Science, technologie, ingénierie et mathématique) et visant à renforcer le professionnalisme des femmes ingénieures.
Sa passion pour la science s’est manifestée dès l’enfance, nourrie par une fascination pour les merveilles de l’univers et l’éternelle quête humaine à repousser les limites grâce à des technologiques révolutionnaires permettant, en autres, d’explorer d’autres planètes lointaines. Ce désir de découverte a toujours été pour elle “une force motrice” dans sa vie. C’est la raison qui l’a naturellement conduite à se spécialiser dans la propulsion spatiale électrique.
Si sa volonté de poursuivre dans une carrière scientifique n’a pas surpris son entourage, compte tenu de cet attrait précoce, en revanche son choix pour la filière aérospatiale a suscité l’étonnement, car c’est un secteur qui demeure encore peu fréquenté par les femmes. Les statistiques indiquent une sous-représentation notable des femmes dans le secteur aérospatial au sein des STEM. Erica Lopedote explique : "Rien qu'en examinant mon programme d'études, nous constatons un ratio de 30% de femmes contre 70% d'hommes. Cependant, pour être tout à fait honnête, ce pourcentage a augmenté au cours de ces dernières années."
Un témoignage qui a particulièrement marqué Erica est celui de l'astronaute Frank de Winne sur le processus de sélection des nouveaux astronautes. Il soulignait que les femmes avaient tendance à manquer de confiance en leurs capacités, malgré des curriculum vitae impressionnants, tandis que les candidats masculins se montraient plus confiants, même sans remplir toutes les exigences du poste. Cette anecdote a sensibilisé Erica au fait que la société a souvent inculqué aux femmes le sentiment d'insuffisance et la nécessité de constamment prouver leurs compétences. Selon Erica, encourager davantage de femmes à s'intéresser aux STEM nécessite un soutien accru via des politiques d'égalité des chances plus efficaces. Dès lors, elle tient à rappeler que “les femmes doivent être parfaitement conscientes de leurs capacités et de leurs compétences, résolues à poursuivre leur objectifs et leurs rêves, même si ces voies sont inexplorées ou peu fréquentées.”
A l'occasion de la journée des femmes et des filles de Science, découvrez le parcours de chercheuses en Faculté des Sciences et à l’Ecole polytechnique de Bruxelles.