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Quatre nouvelles ERC Starting Grant à l’ULB : Nele Wynants, Paula Gobbi, Olivia Angé et Stijn Van Petegem reçoivent la prestigieuse bourse européenne

Publié le 3 septembre 2020 Mis à jour le 3 septembre 2020

Les nouveaux lauréats d’un Starting Grant du Conseil européen de la recherche sont connus. L’ULB compte 4 nouveaux Starting Grants. Issus des sciences humaines et sociales, leurs projets misent sur l’interdisciplinarité.

Nele Wynants - centre de recherche en Cinéma et Arts du spectacle, CiASp : son projet SCIFAIR étudiera le rôle que les forains ont joué dans la transmission et la popularisation des sciences et techniques, lors de foires en Europe de l’ouest, entre 1850 et 1914.

Paula Gobbi – European Center for Advanced Research in Economics and Statistics, ECARES : son projet IDED vise à comprendre les implications des interconnexions entre héritage et démographie sur le processus de développement économique. Il portera sur les pays européens (entre les 17e et 19e siècles), et d’Afrique sub-saharienne (depuis le siècle passé jusqu’à aujourd’hui).

Olivia Angé – Laboratoire d’Anthropologie des mondes contemporains, LAMC : son projet Seedsvalues s’intéressera aux valeurs éthiques qui incitent les cultivateurs à s’efforcer d’entretenir l’agrobiodiversité. Il étudiera trois hauts lieux de l’agrobiodiversité : cultures de pommes de terre au Pérou, du maïs au Mexique et du riz au Laos.

Stijn Van Petegem – Service de psychologie du développement et de la famille : son projet SAFE-SORRY s’intéresse à la parentalité surprotectrice – « parents hélicoptère » - en augmentation ces dernières années et plus particulièrement à un aspect encore peu exploré de ce phénomène : ses causes sociétale, économique et culturelle.
 


Plus de détails sur ces Starting Grant :


SCIFAIR – Nele WYNANTS,

 

Porté par Nele Wynants - Centre de recherche en Cinéma et Arts du spectacle (CiASp), Faculté de Lettres, Traduction et Communication -, le projet Science at the Fair (SCIFAIR) vise à mener une recherche innovante sur le rôle que les forains itinérants ont joué dans la transmission et la popularisation des sciences et techniques, lors de foires en Europe de l’ouest, entre 1850 et 1914.

A une époque où les moyens de communication moderne n’existaient pas encore et que seule une minorité de la population savait lire, beaucoup d’habitants dépendaient des spectacles et des expositions ambulantes pour s’informer : dans les cabinets anatomiques, les musées zoologiques et anthropologiques ainsi que dans les théâtres scientifiques, les forains montraient les « merveilles de la nature » et les développements scientifiques spectaculaires de l’époque. SCIFAIR explorera comment, pendant cette période, la foire, avec ses spectacles itinérants, était non seulement une tradition populaire locale mais aussi un centre d’échanges internationaux. Le projet étudiera en détail de quelle manière ces spectacles jouaient  un rôle-clef dans la circulation et la popularisation de la science parmi la population, dans tout l’espace social, s’appuyant sur des réseaux internationaux efficaces.

Nele Wynants réunira une équipe de chercheurs multilingue et multidisciplinaire qui analysera ces spectacles scientifiques à travers les frontières nationales par l’élaboration d’une cartographie détaillée des réseaux transnationaux des théâtres de foire en Europe de l’ouest. Les chercheurs étudieront non seulement les discours didactiques explicites mais ils analyseront aussi comment la connaissance implicite et les valeurs sociales d’alors concernant la santé, le genre, la nation, la classe ou la race furent mises à l’épreuve ou renforcées.

 

Contact

Nele Wynants: nele.wynants@ulb.be

This project has received funding from the European Research Council (ERC) under the European Union’s Horizon 2020 research and innovation programme (grant agreement No GA 948678).

 

IDED – Paula GOBBI,

Les économies étudient l’héritage et la démographie de façon isolée, négligeant parfois les liens entre les deux. Cela est assez étonnant au regard d’autres domaines des sciences sociales où les schémas de succession et les structures familiales sont souvent mis en relation. L’objectif principal du projet IDED est de comprendre les implications de ces interconnexions sur le processus de développement économique.

Porté par Paula Gobbi - ECARES, Faculté Solvay Brussels School of Economics and Management -, le projet IDED commencera par créer de nouvelles bases de données dans les pays européens entre les 17e et 19e siècles, ainsi qu’en Afrique sub-saharienne depuis le siècle passé jusqu’à aujourd’hui. Ces données permettront d’établir des faits reliant schémas de succession, structures familiales et variables démographiques. A partir de ces observations factuelles, Paula Gobbi déduira des modèles qui permettront d’évaluer l’importance de la relation entre héritage et données démographiques lorsque l’on étudie l’effet de l’héritage sur les résultats économiques.

Plus précisément, ces données et modèles devraient permettre de répondre à des questions spécifiques liées à (i) la transition démographique – par exemple, la Révolution française fut-elle responsable de la transition démographique ? Ou comment l’abolition de la primogéniture a-t-elle affecté la transition démographique des élites ?  - ; (ii) au modèle de mariage européen – en quoi, notamment, les mariages tardifs et les célibats prolongés diffèrent-ils selon les règles de succession ? - ; (iii) aux transitions démographiques en Afrique sub-saharienne –par exemple, comment le manque de terres affecte-t-il la relation entre les pratiques de succession, les structures familiales et les données démographiques ? -.
 

Contact

Paula Eugenia: paula.eugenia.gobbi@ulb.be

This project has received funding from the European Research Council (ERC) under the European Union’s Horizon 2020 research and innovation programme (grant agreement No GA 947654).
 

Seedsvalues – Olivia ANGE,

 

Nous manquons aujourd’hui de connaissances fondamentales pour apprécier pleinement nos plantes agricoles. Si la valeur des différentes variétés est habituellement calculée en termes économiques, nous avons aussi besoin de comprendre les engagements éthiques qui incitent les cultivateurs à s’efforcer d’entretenir l’agrobiodiversité.

Mené par Olivia Angé – Laboratoire d’Anthropologie des mondes contemporains (LAMC), Faculté de Philosophie et Sciences sociales -, le projet Seedsvalues ethnographiera des réseaux de relations, à la fois affectives et instrumentales, impliquant des humains et des semences dans trois hauts lieux d’agrobiodiversité : les pommes de terre au Pérou, le maïs au Mexique et le riz au Laos. Présentes sur les marchés globaux et promues par les institutions internationales comme essentielles pour promouvoir la sécurité alimentaire sur notre planète abimée, ces cultures sont traitées avec respect par les cultivateurs indigènes qui les produisent et les consomment chaque jour. Ainsi, SeedsValues estime que l’agriculture offre un objet ethnographique unique pour dépasser le clivage existant entre les études économique et éthique sur la valeur et contribuera ce faisant à l’élaboration d’une anthropologie générale de la valeur.

Contact

Olivia Ange: olivia.ange@ulb.be

This project has received funding from the European Research Council (ERC) under the European Union’s Horizon 2020 research and innovation programme (grant agreement No GA 950220).


SAFE-SORRY, Stijn Van Petegem

 

On observe que le phénomène de parentalité surprotectrice (aussi appelé « parents hélicoptère » ou «hyperparentalité ») est en augmentation. Cette évolution expose les générations futures d’adolescents et de parents à un risque de problèmes de santé mentale – y compris anxiété et dépression. 

Si les scientifiques se sont jusqu’à présent penchés sur les causes de ce phénomène et ont identifié des déterminants liés aux parents et aux enfants, il n’y a toutefois pas de recherche systématique sur les causes sociétale, économique et culturelle de cette parentalité surprotectrice.

En associant des théories issues de différentes disciplines, l’objectif de ce projet que dirige Stijn Van Petegem - Service de psychologie du développement et de la famille, Faculté des sciences psychologiques et de l’éducation - est d’évaluer si la parentalité surprotectice s’ancre dans des représentations parentales liées au contexte socio-économique, tel que par exemple leur perception des attentes de la société sur la manière dont devraient être élevés les enfants. Dans un second temps, SAFE-SORRY examinera si des caractéristiques culturelles spécifiques façonnent ces représentations et intensifient leur attitude de parentalité surprotectrice. Enfin, le projet visera à identifier des facteurs de risque parentaux et de résilience qui expliquent pourquoi certains parent sont vulnérables ou insensibles à ces pressions socio-culturelles.

Actuellement à l’UNIL – Université de Lausanne, Stijn Van Petegem rejoint cet automne l’ULB - Service de psychologie du développement et de la famille, Faculté des Sciences psychologiques et de l’éducation- où il mènera son projet ERC.
 

Contact

Stijn Vanpetegem: stijn.vanpetegem@unil.ch

This project has received funding from the European Research Council (ERC) under the European Union’s Horizon 2020 research and innovation programme (grant agreement No GA 950289).

Contact
Communication Recherche : com.recherche@ulb.ac.be