COP29: le financement Nord-Sud, un enjeu crucial pour la lutte climatique

La COP29 est un test majeur pour l'engagement des pays à financer la lutte contre le réchauffement climatique, notamment en direction des pays en développement. Pour le chercheur Romain Weikmans (Faculté de Philosophie et Sciences sociales, REPI), expert en gouvernance climatique, le manque de soutien financier freine les ambitions de l'Accord de Paris et rappelle l'urgence d'une mobilisation internationale sur les financements. De plus, la Conférence des Nations Unies sur le climat, qui se déroule cette année en Azerbaïdjan, fait débat en raison de la dépendance du pays aux hydrocarbures et de préoccupations en matière de droits humains.

Des ambitions climatiques menacées

Les élections politiques et les tensions géopolitiques actuelles, dont la guerre en Ukraine, influencent fortement les ambitions climatiques, notamment en détournant l'attention de l'opinion publique des enjeux écologiques.

Romain Weikmans souligne dans ses recherches que l’évaluation des engagements de l’Accord de Paris peine à encourager des avancées solides faute de sanctions contraignantes. Les progrès dépendent donc de la volonté politique, ce qui peut poser problème dans un contexte aussi divisé.

Un défi global de financement

Parmi les axes de recherche de Romain Weikmans, les transferts financiers aux pays en développement sont cruciaux. « Un objectif au-delà de 100 milliards de dollars par an doit être fixé d'ici 2025, mais des ONG comme Oxfam estiment que seul un tiers de cette somme est actuellement fournie aux pays pauvres. » Pour lui, la transition climatique dans les pays en développement est impossible sans ce soutien financier accru. Les enjeux financiers et les divisions géopolitiques font de cette COP29 un véritable test des capacités des pays à se mobiliser contre le réchauffement planétaire.