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Diabète : recherche sur l’impact des produits chimiques environnementaux

Publié le 22 janvier 2024 Mis à jour le 22 janvier 2024

La Professeure Miriam Cnop de l’ULB Center for Diabetes Research dirige les travaux sur la manière dont les produits chimiques environnementaux peuvent conduire au diabète. Cette recherche est intégrée au projet de recherche international NEMESIS, qui a récemment reçu un budget de 8 millions d’euros de l’Union Européenne.

Au cours des dernières années, les préoccupations croissantes concernant les effets néfastes des produits chimiques environnementaux, tels que les plastifiants et les pesticides, a accéléré la recherche dans ce domaine. Les produits chimiques environnementaux ont la capacité de perturber les fonctions hormonales normales de l'organisme. Des chercheurs ont observé que plusieurs substances chimiques environnementales peuvent perturber le métabolisme. Et si ces produits chimiques pouvaient être à l'origine d'un développement de diabète pour certains ?

C'est ce que tente de découvrir la chercheuse et professeure Miriam Cnop de l’ULB Center for Diabetes Research, de la Faculté de Médecine. Dans le cadre du projet NEMESIS, soutenu par l’Union Européenne, elle dirige les travaux sur la manière dont les produits chimiques environnementaux peuvent entraîner une défaillance des cellules β pancréatiques et conduire au diabète. Les cellules β, situées dans le pancréas, jouent un rôle clé dans la production de l'insuline, régulant ainsi le taux de sucre dans le corps. En cas de destruction de ces cellules, la régulation du sucre devient inefficace, conduisant au développement du diabète.

Son équipe utilise la différenciation des iPSC humaines (cellules souches pluripotentes générées en laboratoire) en cellules β pancréatiques pour des études toxicologiques et mécanistiques. Comme les cellules iPSC-β couvrent le développement, la naissance, la vie et la mort des cellules β, la technologie permet d'étudier les perturbations précoces du développement des cellules β ou les perturbations ultérieures de la fonction et de la survie dues aux perturbateurs endocriniens.

Le projet NEMESIS (Novel Effect biomarkers for MEtabolic disruptorS : evidence on health Impacts to science and policy NeedS) a débuté ce mois de janvier 2024. Il rassemble plusieurs chercheurs européens, parmi lesquels le Professeur Jaana Rysä de l’Université Eastern Finland (UEF), nommé coordinateur du projet. Pour un budget total de 8 millions d’euros, il est financé par l’Union Européenne et a pour objectif de clarifier l’impact des substances chimiques sur le métabolisme humain en vue d’adopter des politiques chimiques.