Publié le 13 février 2024–Mis à jour le 16 février 2024
Le réchauffement climatique amène une nouvelle menace pour la santé publique en Europe. Des chercheurs du Laboratoire d’Epidémiologie Spatiale ont déterminé un lien entre le changement climatique et l’expansion spatiale du virus du Nil occidentale sur le continent. Des résultats publiés dans la revue Nature Communication.
Alors qu'elle était, jusqu'ici, épargnée, l’Europe voit le virus du Nil occidental émerger sur son territoire. Un virus qui se propage entre les oiseaux et les moustiques, et qui peut ensuite être transmis à l'homme par les moustiques. Si la plupart des infections humaines sont asymptomatiques, environ 25% des personnes infectées développent des symptômes tels que de la fièvre et des maux de tête, et moins de 1% développent des complications neurologiques plus graves pouvant entraîner la mort.
Si le changement climatique avait été cité comme un facteur potentiel de l’émergence du virus sur le continent européen, une relation causale n’avait jusqu’alors pas été formellement évaluée. Dans une étude, suivant une approche de machine learning, des chercheurs de l’Université libre de Bruxelles (ULB) – Diana Erazo et Simon Dellicour du Laboratoire d’Épidémiologie Spatiale en Faculté des Sciences et leurs collaborateurs – ont pu démontrer l’impact important du changement climatique dans la migration de ce virus, autrefois exotique.
Leurs résultats mettent en évidence une augmentation notable de la superficie écologiquement propice à la circulation du virus depuis le début du siècle dernier et une augmentation de la population humaine à risque d’exposition, dus en partie au changement climatique.
Un nouvelle étude qui vient combler le fossé entre science du climat et épidémiologie ou menace écologique sur la santé publique.
“Alors que le changement climatique apparaît comme un défi majeur pour la santé publique, des travaux de recherche futurs devraient explorer l’évolution de la répartition des maladies infectieuses selon différents scénarios de changement climatique à venir afin d’éclairer les stratégies de surveillance et d’intervention.”, déclare Simon Dellicour.
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