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Les sciences sociales mises au ban des universités iraniennes

Publié le 2 mars 2023 Mis à jour le 3 juillet 2024

Professeure émérite en Faculté de Philosophie et Sciences sociales et spécialiste des pays musulmans non-arabes, Firouzeh Nahavandi étudie la société iranienne depuis plus de 40 ans. Selon elle, si la liberté académique y est très limitée, ce sont surtout les recherche et l’enseignement dans les sciences sociales qui connaissent le plus de restrictions.

Firouzeh Nahavandi, professeure émérite en Faculté de Philosophie et Sciences sociales a consacré sa carrière à étudier l'évolution sociopolitique du Moyen-Orient, et surtout de l'Iran. Elle ne s’est toutefois jamais rendue dans le pays : « Le risque d’arrestation est trop grand. Globalement, toute personne qui condamne le régime est en danger en Iran ».

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est presque impossible d’y mener des recherches en sciences humaines (droit, sciences politiques, psychologie, sociologie, etc.). « Ces disciplines impliquent une réflexion, et donc des critiques, sur la société. Aussi, les chercheurs iraniens peuvent récolter des données, mais ne peuvent pas en tirer librement des résultats ».

La marge de manœuvre pour contourner ces obstacles à la liberté académique est réduite. « Une solution est d’accueillir les chercheurs iraniens en Europe et de leur permettre d’y refaire leur vie. Car, s’ils quittent l’Iran, ils ne pourront plus jamais y revenir sans risque. Mais la vie intellectuelle hors des universités et du cadre officiel y est très intense. Par des relations informelles avec ces universitaires, on peut continuer à faire vivre la recherche, dans l’espoir d’un avenir meilleur ».

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