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Neurosciences: Alban De Kerchove d’Exaerde récompensé par la prestigieuse Chaire AXA

Publié le 16 septembre 2024 Mis à jour le 17 septembre 2024

Alban De Kerchove d’Exaerde (Laboratoire de Neurophysiologie, Faculté de Médecine) obtient le prestigieux et sélectif prix de la Chaire AXA pour son travail en neurosciences intitulé “Neuropsychiatric Diseases and Basal Ganglia: Underlying Mechanisms” consacré aux mécanismes impliqués dans certaines pathologies comme la maladie de Parkinson, les troubles obsessionnels compulsifs et de l'attention, ou encore les addictions.

Le Fonds AXA pour la Recherche est l'initiative mondiale de mécénat scientifique du Groupe AXA, lancée en 2008 pour répondre aux enjeux les plus importants de notre planète. Il soutient le progrès humain en finançant la recherche dans des domaines clés liés au risque et en aidant à éclairer la prise de décision publique et privée sur la base de la science. Cette année, la Chaire AXA récompense le travail d’Alban De Kerchove d’Exaerde qui vise à comprendre les mécanismes à l’œuvre dans les pathologies dites du noyau de la base, comme la maladie de Parkinson, les troubles obsessionnels compulsifs ou les troubles déficitaires de l’attention.

Le projet  

Parmi les systèmes cérébraux au cœur de nombreuses pathologies, les ganglions de la base, formés d'un ensemble de structures sous-corticales interconnectées, participent à une grande diversité de comportements tels que le contrôle des mouvements volontaires, la formation d'habitudes, la cognition et les émotions. La toxicomanie, les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), les troubles déficitaires de l'attention avec hyperactivité (TDAH), les troubles du spectre autistique (TSA) et la maladie de Parkinson sont des exemples de ces maladies. L’ensemble des pathologies des noyaux de la base touche 174 millions d’Européens pour un coût de 427 milliards d’euros.

La recherche proposée vise à comprendre les gènes et les circuits impliqués dans ces pathologies grâce à des modèles précliniques permettant de déterminer précisément leur physiologie et leurs dysfonctionnements. Grâce à des modèles transgéniques, à l’inactivation de gènes, à des analyses comportementales et à des approches state of the art telles que l’optogénétique, l’imagerie calcique in vivo et l’électrophysiologie, la recherche a pu mettre en évidence le rôle de gènes dans l’addiction, les TSA et le contrôle de la motricité, ainsi que révéler de nouvelles populations de neurones et leurs propriétés d’encodage de la motricité.

Ce projet a deux objectifs principaux :

  1. Décrypter ce nouveau mécanisme mis en évidence dans l’addiction pour permettre l’identification de traitements potentiels dans cette maladie, qui fait plus de morts que tous les cancers réunis.
  2. Caractériser les rôles d’une nouvelle population neuronale des noyaux de la base, qui contrôlent les populations principales dans des comportements complexes, pour mieux comprendre les circuits à l’origine des comportements décrits plus haut et leurs dysfonctionnements.

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