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Un traitement contre le psoriasis pourrait freiner le diabète de type 1

Publié le 12 mai 2025 Mis à jour le 12 mai 2025

Et si un médicament déjà sur le marché pouvait protéger les cellules productrices d’insuline ? Une étude internationale, codirigée par le professeur Décio Eizirik (Faculté de Médecine), ouvre une piste prometteuse pour ralentir la progression du diabète de type 1 en ciblant une protéine clé de l’inflammation.

Maladie auto-immune chronique, le diabète de type 1 apparaît lorsque le système immunitaire attaque les cellules bêta du pancréas, responsables de la production d’insuline. Une fois détruites, ces cellules ne régulent plus la glycémie, obligeant les patients à un traitement à vie.

Dans une nouvelle étude publiée dans eBioMedicine, une équipe de recherche codirigée par le professeur Décio Eizirik (ULB Center for Diabetes Research (UCDR) - Faculté de Médecine) et Carmella Evans-Molina (Indiana Diabetes Research Center - Indiana University School of Medicine), propose une approche innovante : inhiber une protéine clé de l’inflammation, la tyrosine kinase 2 (TYK2), connue pour jouer un rôle dans l’apparition de la maladie.

En laboratoire, les chercheur·euses ont observé que bloquer l’activité de TYK2 permettait à la fois de diminuer l’inflammation dans le pancréas et de protéger les cellules bêta contre l’attaque du système immunitaire. Or, un médicament ciblant déjà cette protéine est actuellement utilisé contre le psoriasis, une autre maladie inflammatoire. Cela ouvre la voie à une réorientation de ce traitement pour les personnes à risque ou récemment diagnostiquées avec un diabète de type 1.

Pour les scientifiques, leur travail suggère que l’inhibition de TYK2 pourrait devenir un outil thérapeutique puissant contre le diabète de type 1. De précédents travaux avaient déjà montré que les personnes ayant naturellement une activité plus faible de cette protéine étaient moins susceptibles de développer la maladie. Prochaine étape : initier des essais cliniques afin d’évaluer l’efficacité et la sécurité de cette approche chez l’humain.

L’étude associe des institutions de premier plan, dont l’ULB, l'Université de l’Indiana, le City of Hope National Medical Center, l’Indiana Biosciences Research Institute, l’Université de Leyde, l’Université de Pise et l'Université Purdue.