Pas de déficits neurocognitifs spécifiquement associés au VIH

Les patients infectés par le VIH et traités ne semblent pas présenter plus de déficits neurocognitifs que les personnes non infectées et exposées à des facteurs de risque similaires. Explication avec Jean-Christophe Goffard, Hôpital Erasme, HUB.

Grâce à des traitements plus performants et moins toxiques, le VIH-sida est devenu une maladie chronique. « Avec les pathologies liées à l’âge qui l’accompagnent, par exemple des pathologies neurologiques », explique Jean-Christophe Goffard, Directeur du Service de Médecine interne à l’Hôpital Erasme, HUB (Hôpital Universitaire de Bruxelles). 

« Dans les années 80, les patients atteints du VIH mouraient souvent avec des démences et la présence de déficits cognitifs spécifiquement liés à la maladie, même sous traitement, demeure dans l’inconscient collectif. » 

Mais une récente étude réalisée par les chercheurs Sophie Henrard et Xavier De Tiège – Faculté de Médecine et Hôpital Erasme, HUB - indique que le métabolisme cérébral d’un patient VIH sous traitement ne présenterait pas plus d’anomalies qu’une personne séronégative avec le même style de vie et les mêmes facteurs de risque comme les utilisateurs de la PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition). 

Les anomalies cérébrales pourraient en particulier être liées à la pratique du chemsex et donc à l’utilisation de substances potentiellement toxiques sur le plan neurocognitif.