Publié le 30 novembre 2021 Mis à jour le 6 avril 2023

Professeure au sein de l’Institut d’astronomie et d’astrophysique en Faculté des Sciences, Sophie Van Eck étudie la composition des étoiles géantes rouges évoluées. Elle a reçu le Prix de la diffusion scientifique ULB - Catégorie sur scène – pour ses multiples activités de conférences et rencontres.

"Les étoiles: un domaine qui fait rêver. Nous sommes beaucoup à nous poser des questions sur le ciel, l’univers…" glisse l’astrophysicienne Sophie Van Eck. "C’est pourquoi, c’est si enthousiasmant d’expliquer ce sur quoi je travaille. Malgré la complexité de certains sujets, il suffit de lever les yeux pour voir ce que j’étudie"...

Après sa thèse de doctorat à l'ULB, Sophie Van Eck part en post-doctorat au siège européen de l'observatoire européen austral à Munich (ESO). Elle obtient un post-doctorat puis un poste de chercheuse qualifiée FNRS à l'ULB; elle est aujourd’hui professeure au sein de l’Institut d’astronomie et d’astrophysique en Faculté des Sciences. Sa spécialité? L’astrophysique stellaire et plus spécifiquement la composition des étoiles géantes rouges évoluées. 

Des questions souvent très philosophiques, quasi existentielles


Sa passion pour la vulgarisation scientifique, Sophie la pratique depuis de nombreuses années.
Elle participe ainsi au Cours public et gratuit d’astronomie organisé chaque année à l’ULB par le professeur Alain Jorissen. "C’est aussi l’occasion de découvrir les étoiles autrement, à travers un télescope!", sourit-elle. "Les professeurs bénévoles comme moi tentent de répondre aux questions des participants… Des questions souvent très philosophiques, quasi existentielles comme d’où vient-on?, y a-t-il une vie extraterrestre?, est-ce que l’univers est fini ou infini?, quelle place y occupons-nous?, etc. Des questions auxquelles Sophie prend un vif plaisir à répondre, aiguisant chaque fois un peu plus sa capacité à expliquer au grand public des concepts qui, parfois, peuvent effrayer de prime abord par leur étendue et leur complexité.

Avec un collègue du service d’astrophysique, Marc Rayet, Sophie Van Eck a créé il y a une quinzaine d’années une asbl reconnue par l’université: Clés pour l’Univers. "Cette asbl vise à diffuser la culture scientifique dans les lieux d’enfermement" explique-t-elle. "Même si la pandémie a freiné quelque peu notre action, nous continuons à organiser régulièrement des conférences et activités sur des thèmes d'astrophysique, de physique, de géophysique, de planétologie, en prison, mais également pour des jeunes malentendants ou en difficultés. Le public est passionné et on a l’impression qu’on arrive parfois, pas toujours, à ces moments précieux qui sortent tout un chacun de son quotidien. La science permet de s’évader bien plus qu’on ne semble le croire avant de s’y plonger"!

Un exercice qui vient enrichir mon activité de professeure 


Outre une collaboration avec le magazine des enfants Live Magazine qui permet à des chercheurs de s’exprimer sur scène pour raconter une découverte qu’ils ont faite, Sophie met en place le Space Day ULB-VUB, qui a accueilli astronautes et élèves du secondaire en 2009 et 2012.  "Nous allons remettre cela cette année, le 24 mars… et je m’en réjouis!" ajoute-t-elle.

 "Cela me semble une évidence que de rendre au public une partie des connaissances que j’ai pu acquérir grâce à l’université" confie Sophie Van Eck. "Expliquer certains concepts au grand public est un exercice qui vient enrichir mon activité de professeure: j’apprends beaucoup en ayant les retours du grand public. Par ailleurs, je constate que les gens ont soif de science. Encore plus depuis la pandémie. Aujourd’hui, dès que l’on propose du savoir, le public répond oui, avec autant d’enthousiasme que nous, chercheurs!".


 
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